Le one man show est une toute récente production de la toute jeune association Afenen de Berbacha de la wilaya de Béjaïa. Le jeune metteur en scène et auteur, Fodil Assoul, a su par sa sincérité, sa simplicité et son talent, tourner en dérision des sujets sensibles et graves. Pour la dix-neuvième soirée du programme tracé par le théâtre régional de Batna, tout au long du mois de Ramadhan, un bâton de dynamite était au menu. Une pause qui sonne comme une rupture avec les soirées un peu bon-chic bon-genre. La soirée de mardi a été, en effet, marquée par la présentation d'un one man show écrit, mis en scène et joué par Fodil Assoul que les habitués du théâtre de Batna ne vont certainement pas oublier de sitôt. Selon les propos même de Fodil Assoul, le one man show "fait du bien là où ça fait mal. Si vous voulez rire de vous, de moi, de nous, alors suivez le guide". Le show démarre par une bande annonce radio, on annonce des catastrophes à travers le monde (chute de Moubarak, attentats du 11 Septembre, etc.) mais ce n'est presque rien comparé à un drame en continu et in vitro que semble vivre un Algérien moyen, qui pour prendre avec philosophie son malheur ironise et use de calambours, de jeux de mots et autre tournure à l'Algérienne. Une heure vingt-minutes ont suffi au comédien pour casser, démythifier, mettre à nu, tout ce qu'il lui passe par la main, le regard, le verbe surtout, et ce, au grand plaisir du public. C'est un grand père imaginaire qui en prend plein la figure avec l'ami fidèle de l'Homme, son chien. Il est question dans ce spectacle désopilant, auquel le public a adhéré, d'hérédité, notamment dans l'entêtement, dans l'excès dans tout. Le concepteur de la pièce semble nous signifier que pour construire, il faut d'abord démolir, il faut d'abord attraper la peste pour apprendre à être propre, mourir pour apprendre à vivre. La descente de la scène du comédien pour un contact directe avec le public fut aussi bien un moment de délire mais de contact direct plein de sincérité, fort applaudi. "En filigrane, je parle de moi et de mon grand-père, mais si vous vous identifiez et apparemment c'est le cas : Riez de vous car ça fait du bien", nous signale notre interlocuteur. Nous ne savons pas nous remettre en cause semble dire "Zalamite", et l'obscurité de la scène et du décor d'un théâtre est une aubaine pour réaliser cette remise en question en groupe. Une sorte de thérapie de groupe qui a permis aux inconditionnels du théâtre régional de Batna de rire d'eux-mêmes, et d'un comédien qui a su être subtil et drôle à la fois, avec un spectacle bien-fait. Par ailleurs, le one man show "Zalamite" est une toute récente production de la toute jeune association Afenen de Berbacha de la wilaya de Béjaïa. Le jeune metteur en scène et auteur, Fodil Assoul, ancien élève de l'ISMAS (Institut supérieur des métiers des arts et de l'audiovisuel) a su par sa sincérité, sa simplicité et son talent, séduire les spectateurs et tourner en dérision des sujets sensibles, pénibles et graves. L'artiste qui se coiffe d'une triple casquette pour "Zalamite" nous dira qu' "une journée sans rire est une journée perdue", en rendant hommage à un comédien, Michel Courte Manche. Applaudi par un public debout des minutes durant, veut certainement dire que le baume a fait du bien, là où ça fait mal. R H Nom Adresse email