La paisible ville de Guerrara, située à 130 km au nord-est du chef-lieu de wilaya de Ghardaïa, a plongé mardi soir dans la violence lorsque des jeunes des deux communautés (ibadite et malékite), qui composent cette conservatrice ville, se sont violemment affrontés à coups de pierres, dans les limites des quartiers de Sidi-M'hamed et du célèbre institut musulman de rite ibadite, El-Hayet. Une dizaine de magasins, situés sur la trajectoire des lieux de violences et appartenant aux deux communautés, ont fait les frais de ces affrontements. Les jeunes en furie ont procédé à des actes de vandalisme et de saccage ainsi qu'à des tentatives d'incendie. Fort heureusement, les éléments de la Protection civile de la daïra de Guerrara ont réussi à limiter les dégâts. Une vingtaine de blessés a été dénombrée dans les deux camps. Il a fallu l'intervention des forces anti-émeutes dépêchées de l'Unité républicaine de sécurité (URS) de Gar Ettine, à la sortie sud de Berriane, qui se sont interposées avec force entre les deux camps en utilisant les grenades lacrymogène pour arriver enfin, au petit matin, à l'appel du muezzin au s'hour, à repousser chacun dans les limites de ses quartiers. Le lendemain, mercredi, et alors que les forces anti-émeutes restaient sur le qui-vive, les sages et les notables des deux communautés ont pesé de tout leur poids pour arriver à contenir les velléités d'affrontements des jeunes qui tenaient encore à en découdre, et ce, pour un motif des plus bénins. Il semblerait, en effet, que tout soit parti par des mots "doux" qu'un jeune aurait adressé à une fille de l'autre communauté, ce qui ne serait pas tombé dans l'oreille de sourds. Le calme étant revenu, beaucoup de gens de cette paisible cité se demandent qui est derrière cette manipulation de jeunes qui ont toujours vécu en bonne harmonie. L. K Nom Adresse email