Démis de ses fonctions par la direction des affaires religieuses de la wilaya de Tizi Ouzou, l'imam "salafiste" du villageois de Tifilkout, dans la commune d'Illiltène, à 70 km au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, refuse de partir et fait de la résistance, selon des villageois, et ce, malgré la décision "irrévocable" des autorités concernés. En effet, le directeur des affaires religieuses de la wilaya Hadj Mohand Idir Saïb, avait déclaré à ce sujet qu'"il ne s'agit pas d'un imam titulaire qui relève de notre administration mais c'est un bénévole qui détient une autorisation délivrée par nos services. Bien avant que la presse ne soit saisie de cette affaire, nous avons envoyé une commission d'enquête au village et nous avons aussitôt pris la décision de lui retirer l'autorisation de prêcher dans les mosquées". Selon les villageois, l'imam en question n'a pas été, semblent-il, inquiété par cette décision et s'est rendu en toute quiétude dans la mosquée du village pour assurer le prêche du vendredi et refuse toujours de partir, dérogeant ainsi la décision de la direction des affaires religieuses. Pour ces mêmes habitants, qui réitèrent leur demande de départ de cet imam "partant des déclarations du responsable des affaires religieuses au niveau de la wilaya, selon lesquelles l'imam en question ne détient qu'une simple autorisation pour officier à la mosquée du village en tant que bénévole et vu le contenu de ses prêches, nous demandons à cet effet de plus amples explications sur ce que nous considérons comme une machination contre les habitant du village", lit-on dans un avis rendu public hier. "Nous apportons à votre connaissance que le mis en cause a bravé les autorités et pouvoirs publics en occupant encore illégalement le poste d'imam du village en officiant le prêche du vendredi 16 août, et ce, malgré la décision prise par le premier responsable des affaires religieuses de la wilaya quant à sa destitution d'une telle fonction", lit-on dans le même document. Pour rappel, la semaine dernière, des habitants de Tifilkout, village situé au cœur du Djurdjura, avaient dénoncé des prêches extrémistes développés par le nouveau imam de leur village, tout en rappelant, dans une pétition rendue publique, que "les fidèles de notre village pratiquaient un islam qui prône la paix et la tolérance depuis la nuit des temps. Nous n'avions jamais, par le passé, eu un problème d'ordre religieux jusqu'à la venue de cet imam. Nos anciens et quelques jeunes aussi pratiquent leur religion dans le respect total des autres et surtout des traditions et us kabyles", écrivent-ils, relevant au passage que "depuis l'arrivée de cet imam dans le village, nous constatons que les prêches développés sont d'une teneur extrémiste portant atteinte aux valeurs sociales de respect et de tolérance régnant depuis des siècles dans notre village". Ils ont, par ailleurs, appelé "toutes les personnes éprises de liberté et de tolérance à se joindre par solidarité à notre action afin de condamner dans les actes et les faits des imams qui sèment la discorde et la haine par le biais de leurs discours et comportement". K. T Nom Adresse email