Des dégâts importants ont été relevés par les éléments de la Protection civile, qui ont informé les copropriétaires de l'imminence d'un écroulement "alourdi". Vingt-quatre familles, composées de trente enfants dont plusieurs en bas âge, risquent de périr écrasées par l'effondrement total de l'immeuble qu'elles occupent au 1, rue Dali-Boumediene (ex-Beauharnais), au quartier St Pierre. "Nous avons lancé des cris de détresse pour qu'on nous vienne en aide, après un premier effondrement du premier étage survenu le jour de l'Aïd El-Fitr", affirment des habitants terrifiés. Ils lancent un SOS à l'adresse des pouvoirs publics "avant la catastrophe", avertissent-ils. Des dégâts importants ont été relevés par les éléments de la Protection civile, qui ont informé les copropriétaires de l'imminence d'un écroulement "alourdi". "Les sapeurs-pompiers nous ont conseillé de quitter les lieux qui sont devenus très dangereux", selon nos interlocuteurs. à présent, ces familles vivent dans le désespoir et la crainte d'un affaissement qui pourrait survenir à tout moment. Deux experts ont délivré un constat où est consignée "la dangerosité des lieux à évacuer en toute urgence". Les familles restent près de leurs affaires pendant le jour et dorment chez des parents ou des proches la nuit. Des familles peu chanceuses restent cloîtrées chez elles dans le semblant de logement suspendu sur leurs têtes. Constitué de trois étages, l'immeuble en question donne des sueurs froides. "Le soir venu, nous entendons comme un terrible roulement de tambour dans les murs qui n'arrivent plus à supporter les appartements affaissés", déplore-t-on. Cet immeuble a été sujet à des effondrements partiels à plusieurs reprises. Récemment, d'autres immeubles se sont écroulés dans plusieurs quartiers populaires de la ville, à l'exemple de celui de la rue de Carthage, à Sananès, où une bâtisse classée en péril depuis 2004 s'est effondrée. Huit familles se sont retrouvées à la rue et 14 autres ont dû évacuer leur domicile par peur d'effondrement. "Qu'attendent les autorités locales pour nous reloger dans des logements décents ?", lance-t-on. Les pouvoirs publics ont pourtant promis de reloger 2000 sinistrés avant la fin de l'année. "Nous restons optimistes et nous gardons l'espoir que notre situation soit résolue dans les plus brefs délais", ajoute-t-on. L'intervention périlleuse à deux reprises des éléments de la Protection civile témoigne du danger qui guette ces familles. "La Protection civile, qui a visité les lieux, nous a instamment demandé de ne pas y revenir. Qu'allons-nous faire ?", s'interrogent les familles. Plus de 3000 familles occupent des immeubles menaçant ruine. Quelque 500 effondrements d'immeubles ont été enregistrés depuis 2004 dans la wilaya d'Oran ayant fait de nombreuses victimes. K. R-I Nom Adresse email