Les propriétaires de fusils de chasse, dont les armes ont été confisquées au début des années 1990, sont revenus à la charge hier matin. Ils étaient près d'une centaine de personnes âgées qui ont organisé une marche au chef-lieu de wilaya avec pour point de départ la place publique de la vieille ville jusqu'au siège de la wilaya. Sur place, ils ont improvisé un sit-in alors qu'une délégation composée de six personnes a demandé audience au wali. Ce dernier, étant en congé, c'est l'intérim de son chef de cabinet en compagnie du chargé de la sécurité qui ont reçu les protestataires. Au bout de plus d'une demi-heure d'entretien, les membres de la délégation sont ressortis sans avoir eu les moindres promesses de restitution de leur arme. "C'est toujours la même chose, on nous renvoie à Blida pour nous dire que nos armes sont là-bas et qu'il faut attendre", déclarera Guerras Abdelkader, l'un des porte-parole de ce mouvement, originaire d'El-Hachimia. Lors de cet entretien, les propriétaires ont exigé à voir le wali dès qu'il rentrera de son congé car, selon leurs dires,"cela fait plus de trois mois que nous avons formulé une demande d'audience et il ne nous a jamais répondu. Pourtant, les instructions du Premier ministre à l'adresse des walis sont claires, rendre dans les plus brefs délais les armes à leurs propriétaires, mais à Bouira, ces instructions sont tombées dans l'oreille d'un sourd", clamera Recham Brahim, octogénaire originaire d'Ath Laâziz. Selon les autorités de wilaya qui se sont entretenues avec les protestataires, 503 fusils qui se trouvaient dans les ateliers de réparation seront prochainement remis à leurs propriétaires. Cela en attendant un autre quota dont le nombre n'a pas été divulgué, et encore moins la date de leur restitution. "Un général de Blida aurait demandé à ce que la procédure de restitution des fusils soit accélérée, mais pendant ce temps, nous souffrons toujours des vols de cheptel à répétition dans nos régions... Plus de 3 000 têtes de bétail ont été subtilisées à travers tout le territoire de la wilaya de Bouira et ces chiffres sont vérifiables via les services de gendarmerie chargés d'enquêter sur ces vols. On demande juste de nous rendre nos armes. Aidez-nous M. Sellal !", scandaient des propriétaires de fusils avant de se séparer dans le calme. Hafidh B. Nom Adresse email