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Le long combat Kurde
Publié dans Liberté le 17 - 02 - 2004

Les Kurdes sont la deuxième “race� en Irak après les Arabes. Ils constituent 15% de la population, soit près de 4 millions d’âmes. Ils ont de tout temps combattu pour arracher un État indépendant, regroupant tous les Kurdes de la région qui seraient plus de 30 millions d’habitants, selon des sources kurdes. Petit rappel historique : le 10 août 1920 eut lieu le traité de Sèvres entre les alliés et l’empire ottoman, sorti fort affaibli de la guerre de 14-18. Ce traité promit aux Kurdes un État indépendant. En 1923, le traité de Lausanne revint sur cette clause et l’annula, cédant aux pressions de Kamal Atatürk. Les Kurdes entreront dans une rébellion qui ira crescendo, notamment après la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, le 16 août 1946, le leader nationaliste kurde Mostafa Barzani crée le PDK : le Parti démocratique du Kurdistan. Le maquis kurde voit le jour dans la foulée et s’exacerbe à partir de 1961. Le 11 mars 1970, un accord sur l’autonomie du Kurdistan irakien est arraché avec le président Ahmed Hassan Al-Bakr. Les Kurdes vont vite se rendre compte que cet acquis était purement théorique et la trêve sera rompue en 1974. Les négociations échoppaient principalement sur le statut de Kirkouk. La résistance kurde reprend sous l’impulsion de l’Iran et des États-Unis. Le 6 mars 1975, l’accord d’Alger achève le rêve d’un État kurde. Cet accord qui était conclu entre Bagdad et Téhéran, et qui portait sur les convoitises des deux pays sur le Chatt Al-Arab, prévoyait en annexe l’arrêt du soutien iranien à la rébellion kurde. 1976 : le mouvement indépendantiste kurde reprend le maquis et sera sévèrement réprimé par le Baâth irakien. La violence de la répression des Kurdes atteint son paroxysme lors du bombardement de Halabja, le 17 mars 1988. Quelque 5 000 kurdes seront ainsi décimés à l’arme chimique dans cette petite ville frontalière de l’Iran, et 100 000 Kurdes fuient vers la Turquie (lire dans nos prochaines éditions : “Halabja : des rescapés se souviennent�). Après la première guerre du Golfe, le 5 mars 1991, une large révolte kurde éclate dans le nord de l’Irak. Le 2 avril de la même année, la France saisit l’Onu sur la situation du peuple kurde au nom de l’“ingérence humanitaire�. 2 millions de Kurdes venaient alors de fuir l’Irak vers l’Iran et la Turquie pour se soustraire aux exactions du régime de Saddam Hussein. Le 5 avril 1991, l’Onu adopte la résolution 688 sur la fin de la répression contre les Kurdes. Deux jours plus tard, le 7 avril 1991, les Américains lancent l’opération “Provide Comfort� pour venir en aide aux réfugiés kurdes et créent une zone d’exclusion aérienne dans le Kurdistan irakien, au nord du 36e parallèle, pour la protection des Kurdes. Le 19 mai 1992, des élections libres sont organisées dans le Kurdistan irakien, sur fond de luttes fratricides. En septembre 1996, un conflit armé éclate entre les deux principales formations politiques kurdes, le PDK de Massoud Barzani et l’UPK de Jalal Talabani qui était, en réalité, un poulain de Mostafa Barzani avant de se séparer de lui. Deux ans plus tard, en septembre 1998, les deux tendances parviennent à un accord signé à Washington, en vertu duquel un gouvernement et un parlement autonomes sont créés dans le Kurdistan irakien. Il s’agit en fait d’un gouvernement “à deux têtes� : un gouvernement PDK, dont le siège sera à Erbil, et un gouvernement UPK, dont le siège sera à Souleimaniya (ville située à 300 kilomètres au nord-est de Bagdad, non loin des frontières iraniennes). Les deux partis rivaux finiront par se réconcilier le 8 septembre 2002 en adoptant un “Parlement unifié� dont le siège est à Erbil. Aux dernières nouvelles, l’UPK et l’UDK sont en passe d’unifier leurs deux exécutifs et œuvrent pour arracher le principe d’un État kurde autonome dans le cadre d’un Irak fédéral.
M. B.

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