Cette politique de main tendue à l'égard des adversaires d'hier vise à assainir le climat psychologique au sein du parti tenu de se remettre en ordre de marche. Il n'y aura ni exclusion ni vengeance à l'encontre des opposants de la nouvelle direction du Front de libération nationale (FLN) issue de la 6e session du comité central (CC) du 29 août dernier. C'est le tout nouveau secrétaire général (SG) de cette formation politique, Amar Saïdani, qui le dit en assurant ses adversaires de la prohibition des mots "vengeance et exclusion" de son dictionnaire. Intervenant, hier, à l'occasion de sa première rencontre avec les mouhafadhs (commissaires) au siège central du parti à Hydra, Saïdani a d'emblée donné le ton. "Je veillerai personnellement à proscrire la politique de division, de vengeance et d'exclusion au sein du parti", a-t-il lancé à l'assistance, avant de préciser : "Je m'adresse aux militants du FLN pour leur dire que le SG n'a pas l'intention d'encourager le besoin de recourir à la politique d'exclusion ou de marginalisation et que le parti est ouvert à tout le monde. Je n'ai pas non plus de problèmes avec l'ancien coordinateur du bureau politique avec qui je suis d'ailleurs en contact." "Je ne vous demande pas de me soutenir mais bien de vous unir et de bannir les comportements individualistes pour mieux servir les intérêts du pays et du parti", a-t-il encore préconisé comme pour baliser le terrain de ses futures actions. C'est dans cette optique qu'il a instruit les mouhafhads du parti à "fédérer les bases militantes au sein des kasmate (structures de base) et à promouvoir la politique de réconciliation et de concorde entre tous les militants du parti à travers un travail de terrain et d'explication sur les conditions de déroulement de la 6e session du CC". Et pour cause, à ses yeux, "le différend survenu entre les dirigeants du FLN a eu un impact sur les bases militantes durant les derniers mois", tout en précisant qu'"on ne peut pas avancer au sein du parti en rangs dispersés". Il a recommandé, dans ce cadre, aux responsables des mouhafadhate, d'informer les militants de base de la résolution des problèmes du parti. "La crise du parti est derrière nous", a-t-il lancé. Sur cette question, le patron du FLN a appelé à la nécessité de fédérer les bases militantes dans le cadre des statuts et du règlement intérieur du parti. Son argument est qu'"on ne sert pas le parti en imposant des personnes dans ses structures". Une manière pour lui d'enchaîner sur le renouvellement des structures du parti au sein de l'Assembléepopulaire nationale (APN). "La discipline et l'intérêt du parti doivent primer sur les querelles autour des sièges et des postes de responsabilité. La seule voie d'émerger est celle des urnes", a-t-il annoncé. Et l'élection des nouveaux responsables au sein de ces structures se fera le 10 septembre, a-t-il affirmé. De même que la désignation du bureau politique (BP) a été fixée pour le courant du mois de septembre. "Les responsabilités seront confiées à l'avenir sur la base de critères à la hauteur des défis de la prochaine étape", a-t-il expliqué pour définir les paramètres de la désignation des membres du BP. Questionné sur la maladie du président de l'APN, Ould Khelifa, absent d'ailleurs de l'ouverture de la session d'automne du Parlement, Saïdani refuse de parler de vacance à la présidence de l'APN : son argument est qu'"une fois rétabli, Ould Khelifa va reprendre ses fonctions. En attendant, ses vice-présidents sont là pour assumer leur mission". Aussi et sur la présidentielle de 2014, Saïdani a indiqué que "même si sur le plan matériel, les préparatifs peuvent commencer, mais s'agissant de la présidentiable, le jeu est encore fermé". N M Nom Adresse email