Les travaux de la 22e Conférence régionale africaine d'Interpol consacrés aux dossiers du terrorisme, du trafic de drogue et de la piraterie maritime ont débuté, hier, en présence du général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale, de Mireille Ballestrazzi et de Ronald K. Noble, respectivement présidente et secrétaire général d'Interpol, de même que les hauts cadres et les responsables de la Sûreté nationale et de leurs confrères africains ainsi que de hauts responsables d'Interpol. "Le terrorisme, la piraterie et le crime organisé sont des phénomènes qui n'ont pas de frontières", a indiqué la présidente d'Interpol lors d'une conférence de presse à l'issue de la cérémonie d'ouverture. En plus de l'examen et de l'évaluation des initiatives de renforcement des capacités de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes (y compris l'inévitable cybercriminalité) dans la région africaine, la conférencière a abordé deux grands dossiers : le terrorisme et le trafic de drogue. De ces deux fléaux, celui du terrorisme représente, selon Mireille Ballestrazzi, "la menace la plus sérieuse à la sécurité et à la stabilité en Afrique. Une menace, de nature complexe, transnationale, sournoise et évolutive". La conférencière a insisté sur la nécessité de la mise sur pied d'une base de données systématique à travers laquelle des opérations de centralisation, de collecte et de partage des informations seront mises en place entre les pays de l'Afrique afin de combattre le crime transfrontalier sous toutes ses formes. Le second dossier lié au trafic de drogue et à l'argent qui en est tiré est également mis en évidence par l'intervenante. "Le commerce de la drogue, qui fait intervenir cultivateurs, producteurs, passeurs, fournisseurs, distributeurs et consommateurs, touche des êtres humains dans la quasi-totalité de nos 190 pays membres." Les types du trafic de drogue les plus communément consommés sont le cannabis, la cocaïne, l'héroïne et les drogues de synthèse. "Le principal rôle d'Interpol dans le domaine du renseignement sur les drogues est toujours de cerner les nouvelles tendances du trafic et d'identifier les organisations criminelles qui opèrent à l'échelle internationale, et d'alerter ses Bureaux centraux nationaux (BCN) sur les activités correspondantes", ajoute-t-on de même source. Dans ce contexte, elle a tenu à souligner le rôle "prépondérant de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue", précisant le "rôle effectif joué par l'Algérie en matière de lutte contre ces fléaux grâce à une coopération accrue avec les instances d'Interpol". Ainsi, 129 programmes spécifiques ont été mis en œuvre depuis 2011 en Afrique. Les enjeux pour les trois prochaines années concernent la réalisation d'un complexe mondial pour l'innovation destiné à la formation policière à Singapour. Les autres défis appelés à être relevés par les services de police en Afrique ont trait à la lutte contre les effets néfastes de la menace terroriste et sa connexion avec le trafic d'armes, de drogue, des réseaux des véhicules volés et le blanchiment d'argent. Il était aussi question de renforcer les programmes adaptés en Afrique de l'Ouest par une série de mesures pour faire face au terrorisme, au trafic des êtres humains, des crimes environnementaux et à l'éradication du trafic des médicaments contrefaits. Quelque 53 pays du continent africain prennent part à cette rencontre (à huis clos) qui sera clôturée le 12 septembre. K. REGUIEG-ISSAAD Nom Adresse email