L'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) prépare une série de propositions à même de booster le secteur du BTPH. L'Agea veut se concentrer sur "les solutions concrètes aux problèmes auxquels font face les opérateurs quotidiennement dans l'exercice de leurs missions". Le secteur du BTPH constitue, aujourd'hui, le moteur principal de la croissance. Il est le premier générateur d'emplois dans le pays. Des enveloppes financières faramineuses ont été engagées par les pouvoirs publics pour la réalisation d'infrastructures socioéconomiques. Du coup, l'Agea estime que le gouvernement doit aider à l'émergence d'un outil national de réalisation performant, en encourageant les entreprises du secteur. Pour satisfaire l'exigence d'accélérer le rythme de réalisation des projets de logements et autres équipements publics relevant du programme 2010-2014, le gouvernement a eu à approuver, comme le stipule la réglementation, la passation de plusieurs marchés selon la procédure de gré à gré simple, pour des projets de logements surtout. Ces marchés, qui ont concerné des projets de taille conséquente, ont été passés, pour la plupart, avec des entreprises étrangères d'envergure possédant les moyens nécessaires, pour réaliser dans les conditions de délais et de qualités requis. Les entreprises nationales de bâtiment, majoritairement de petites et moyennes tailles, n'ont pas émargé à ces marchés, comme cela était souhaitable. Aujourd'hui, le gouvernement semble vouloir rectifier le tir. Le Premier ministre, «guidé par le souci de voir les entreprises algériennes de bâtiment disposer constamment d'un plan de charge correspondant à leurs capacités», a fortement recommandé que les maîtres d'ouvrages et les maîtres d'ouvrages délégués en charge de la réalisation des programmes de construction de logements et d'équipements publics divers veillent à les faire bénéficier de toutes les opportunités qu'offre, à cet effet, la réglementation des marchés publics en vigueur. L'AGEA se propose de signer, avec le ministère de l'Habitat, une convention pour la réalisation de plus 60 000 logements. En raison du manque de main-d'œuvre qualifiée, l'Agea veut également passer un partenariat avec le secteur de la formation professionnelle. Les entreprises du BTPH sont aussi confrontées à une pénurie de main-d'œuvre, notamment qualifiée, sans précèdent, alors que le nombre de chômeurs ne cesse d'augmenter. L'Association générale des entrepreneurs algériens, qui participe avec les autres organisations patronales à la préparation de la prochaine tripartite, estime qu'il faut faire le bilan "sans complaisance" des actions et des mesures décidées, et se pencher sur les causes leur non-mise en œuvre. L'Agea insiste, notamment, sur l'urgence d'industrialiser le secteur du bâtiment, à travers l'octroi d'un plan de charge consistant, l'autorisation d'importation d'usines d'Europe, l'accès au foncier des zones industrielles et d'activités aux opérateurs du BTPH pour la création d'usines. L'Agea demande aussi un allègement des charges fiscales et parafiscales (TAP, IBS, IRG, Casnos, Cnas, Cacobatph), ainsi que la mise en place d'échéanciers de paiement pour éviter tout blocage de compte bancaire. M. R. Nom Adresse email