Dans une pétition adressée au wali de Mila, au chef de daïra et au maire de Sidi Merouane, les habitants de T'hira revendiquent, en effet, ce qu'ils appellent leur part des projets de développement local. Les habitants de la mechta T'hira, dans l'agglomération de Ferdoua (commune de Sidi Merouane) souffrent le martyre, en raison de l'absence de toute commodité. Ni eau, ni gaz, ni route... Le hameau, oublié, est pour ainsi dire démuni de tous les facteurs susceptibles d'encourager la population à rester chez elle. En effet, la mechta de T'hira, qui comptent une quinzaine de ménages, vit hors du temps, selon une expression chère aux riverains. Située à un jet de pierre du gigantesque barrage de Beni Haroun, cette localité a soif depuis des lustres, car elle n'est toujours pas raccordée au réseau d'AEP. Aussi la population locale recourt au système D pour étancher sa soif. "Nous nous alimentons en eau depuis une source champêtre située dans une propriété foncière privée. Parfois, le propriétaire des lieux nous interdit de nous approvisionner en eau de peur que nous lui piétinions les cultures. Alors quand cela arrive, on est obligés d'aller chercher l'eau dans des fontaines très éloignées", nous dira B. Abderrazak, un habitant de l'agglomération. Située à environ un kilomètre de l'agglomération-mère, celle de Ferdoua en l'occurrence, T'hira n'est relié à celle-ci par aucune route. En guise de tout accès à cette mechta, une piste qui se transforme en bourbier à la moindre pluie. Dures conditions de vie, notamment pour les personnes âgées, les malades et les écoliers. Les habitants qui se sont rapprochés de nous affirment qu'ils souffrent en hiver surtout quand ils ont à porter des fardeaux, telles les bonbonnes de gaz ou les sacs de semoule. "Le jour du mariage de ma sœur, toutes les femmes, y compris la mariée qui était en robe de mariage, ont chaussé des bottes en caoutchouc pour rallier les voitures du cortège garées près d'un kilomètre plus loin, car ce jour-là, il a plu. Imaginez une mariée vêtue de blanc et parée de ses plus beaux atours portant des bottes en caoutchouc qui montent jusqu'aux genoux...", nous dira B. Abderrazak. Aussi, les habitants demandent-ils l'aménagement de la route, ne serait-ce qu'en tuf, et l'alimentation de la localité en eau. Dans une pétition (une copie est en notre possession) adressée au wali de Mila, au chef de daïra et au maire de Sidi Merouane, les habitants de T'hira revendiquent, en effet, ce qu'ils appellent leur part des projets de développement local. K B Nom Adresse email