À quelques jours de l'Aïd, les autorités locales viennent d'autoriser 70 points de vente pour le cheptel afin de préserver la santé publique, l'environnement et d'éviter le désordre. "C'est un nombre insignifiant. Plus d'une centaine de points de vente activent au niveau des quatre communes Boufatis, El-Braya, Tafraoui et Oued Tlélat. Faites le compte pour les 26 communes de la wilaya d'Oran", déclare un éleveur de la localité d'El-Kehailia, et de poursuivre : "Nous prenons soin de nos bêtes, et le vétérinaire est toujours présent. C'est notre capital et notre avenir qui est en jeu." En effet, les fermes et les étables, situées dans ces communes, sont de vrais points de vente du cheptel oranais à longueur d'année. Les clients viennent des quatre coins de la wilaya, et certains sont des clients de longue date. "C'est vrai ! J'achète toujours le mouton du sacrifice du même éleveur et de la même ferme", affirme un pharmacien. Cependant, les salariés et ceux du préemploi ne comprennent toujours pas pourquoi ces éleveurs ne payent pas d'impôt. "Vous avez 20 millions de têtes de moutons pour l'Aïd El-Adha, et avec un prix moyen de 40 000 DA, c'est un pactole d'environ 800 milliards de centimes. Comment l'Etat ne prend-il pas sa part en imposant des impôts?", s'interroge un salarié. En fait, le salarié qui voit ses impositions prises à la source, et qui pèsent lourd sur sa fiche de paie, considère la mesure du gouvernement à l'égard des éleveurs et des maquignons comme une impunité fiscale. D'autre part, "l'autorisation de ces 70 points de vente encourage la spéculation et légalise l'informel", précise une jeune économiste. N B Nom Adresse email