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Les importations, la rente, les dépenses publiques, les ressources humaines et la bureaucratie
Ce qu'en pensent les experts
Publié dans Liberté le 12 - 10 - 2013

Les représentants de Nabni, de Care ainsi que les économistes ayant pris part à la tripartite de jeudi ont tous salué les promesses du gouvernement. Mais ils n'ont pas un même avis sur les questions économiques essentielles.
La participation des économistes, du collectif Nabni et du think tank Care (Cercle d'action et de réflexion sur l'entreprise) à la 15e tripartite a donné une tonalité particulière à la rencontre. Slim Othmani, intervenant au nom du Care, a mis le focus sur cinq points. Le patron de NCA Rouiba estime que promouvoir l'idée de croissance et de diversification qui s'accompagneraient d'une baisse des importations est irréaliste. "En menant la campagne médiatique soutenue autour de la facture d'importation, outre le fait d'induire le citoyen en erreur, en lui faisant croire que nous pouvons nous passer des importations, génère une peur panique dans le pays et une mise à l'index sans discernement de tous les acteurs économiques et particulièrement les acteurs privés", estime M. Othmani. Selon lui, "la qualité et la forme des importations (on importe de l'ail et du raisin) ainsi que la qualité et la structure de notre croissance tirée par l'agriculture et la dépense publique sont de réelles pistes d'ajustement et d'amélioration à explorer avant de s'aventurer sur des voies passéistes dont les effets ravageurs sur l'économie ne sont plus à démontrer, couronnés par plus de bureaucratie et plus de corruption". "Oui, 60 milliards de dollars, c'est beaucoup d'argent mais qu'allons-nous dire à nos compatriotes quand, pour soutenir une croissance de 7%, nos importations passeront probablement le cap des 100 milliards de dollars ?", s'interroge M. Othmani. "La tentation protectionniste nous fait parfois perdre le sens des réalités et nous fait oublier la nécessité économique et stratégique, même au sens politique, d'un ancrage de l'Algérie à l'économie mondiale", estime le représentant de Care, se disant rassuré par le discours du Premier ministre. Slim Othmani a, par ailleurs, appelé le gouvernement à accorder une plus grande attention au secteur des services qui, malheureusement, "évolue aujourd'hui en marge du système réel". Le patron de NCA Rouiba a demandé, également, au gouvernement de donner un "peu plus de considération à la diaspora algérienne établie à l'étranger". M. Slim estime que la diaspora algérienne peut, indiscutablement, contribuer à accélérer la diversification de notre économie. Le représentant de Care a, aussi, plaidé pour la suppression de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP), "véritable catalyseur de l'informel" et plus de TIC, d'information et de e-administration. Le collectif Nabni, pour sa part, a préconisé "un pacte national devant aboutir à des mesures contraignantes sur les dépenses publiques et l'utilisation de la rente". Il souligne, dans ce cadre, la nécessité de s'engager à couper progressivement "le cordon de la rente". Entre autres, inscrire dans la Constitution "une règle d'or" budgétaire qui limite progressivement la part du budget de l'Etat provenant de la fiscalité des hydrocarbures, jusqu'à la ramener à zéro en vingt ans. Une proposition que ne partage pas l'économiste Mustapaha Mekidèche. Pour ce dernier, "arrêter les hydrocarbures comme source de financement du pays serait une erreur grave". Cela devra passer par la diversification de l'économie. Mustapaha Mekidèche estime que l'Algérie a arrêté la désindustrialisation, mais "des contraintes lourdes continuent de contrecarrer la diversification de l'économie".
Il évoque, entre autres, la viscosité et la désorganisation des marchés. "Nous n'avons pas de marchés organisés", a-t-il relevé. M. Mekidèche souligne également la nécessité des évaluations sur l'efficacité des politiques publiques. "Malgré les niveaux des dépenses publiques, nous n'avons qu'une croissance molle", a-t-il constaté, soulignant "une insuffisance" dans les ressources humaines. "S'il n'y a pas d'amélioration dans la qualité du capital humain, nous ne pourrons pas réussir ce nouveau régime de croissance", a averti l'expert. Le professeur Abdelhak Lamiri abonde dans le même sens. "Les facteurs-clés de réussite d'une entreprise ou d'une nation c'est l'intelligence humaine", a souligné en effet M. Lamiri, indiquant que "l'Algérie est l'un des rares pays de la planète à ne pas avoir ouvert le secteur universitaire au privé". La Corée du Nord vient de le faire. M. Lamiri évoque l'absence en nombre suffisant d'incubateurs et de pépinières d'entreprises. "On crée 90 entreprises par 100 000 habitants par an. Les pays similaires en créent 350", a-t-il relevé, plaidant pour la création d'une institution cerveau à même d'éclairer les décideurs.
Malaise chez le patronat
La lecture de la déclaration commune de la Coordination patronale par le président de la CGEA, Habib Yousfi, citant le FCE comme un des signataires de la déclaration, alors que cette association patronale a annoncé, quelques jours auparavant, son retrait de la coordination, a suscité des interrogations chez les journalistes et même chez certains membres du forum présents dans la salle de réunion.
En marge de la rencontre, Réda Hamiani a indiqué que son organisation n'a pas signé la déclaration, mais il a préféré "ne pas ajouter de l'huile sur le feu". En tout état de cause, la Coordination patronale estime que les mesures initiées au cours des derniers mois pour améliorer le climat économique constituent une avancée, mais elles resteront cependant insuffisantes si elles ne sont pas accompagnées de changements profonds dans le fonctionnement même des administrations et autres institutions et si elle ne sont pas adossées à un cadre de mise en œuvre organisé où chaque acteur doit clairement assumer ses responsabilités. Le Premier ministre a répondu que la lutte contre la bureaucratie figure parmi les priorités du gouvernement, rappelant, à ce titre, la création d'un ministère chargé de la Réforme du service public.
"Il faut qu'on se le dise, derrière tout acte bureaucratique, il y a une recherche de corruption. Cela ne peut plus durer. Il faut y mettre un terme. La bureaucratie freine l'économie nationale", a reconnu M. Sellal. Il annoncera, par ailleurs, le changement prochain du statut de l'Andi, de sorte à en faire un outil de développement. "L'Andi ne peut plus se permettre de se comporter comme un guichet bureaucratique", souligne le Premier ministre.
M. R.
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