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Tripartite : surtout ne touchez à rien !
Publié dans Liberté le 13 - 10 - 2013

Malgré l'absence de décisions, elle s'est conclue par des promesses et un consensus qui frise la communion. En bonne tripartite de campagne.
Cinq commissions sont chargées de couvrir la carence décisionnelle jusqu'en janvier 2014, veille de début de campagne électorale officielle. La croisière-spectacle de Sellal pourra alors prendre fin. Il ne sera plus question de tripartite, mais de programmes présidentiels. Ou plutôt de "Programme du Président", en majuscules et au singulier. Et les acteurs principaux de la tripartite pourront troquer leurs costumes de partenaires sociaux contre l'uniforme de campagne. Quant à Hamiani, il devra faire ses preuves pour représenter le patronat dans l'équipe triangulaire de soutien au candidat du consensus : d'autres "patrons de patrons" lui disputent la vedette.
À la tripartite de jeudi dernier, où il a été question d'économie — d'industrie, plus précisément —, le Premier ministre avait une feuille de route précise. "Je tiens à rappeler que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a toujours affirmé que notre conception est très éloignée de l'ultralibéralisme qui est à l'origine des crises récurrentes qui affectent l'économie mondiale et a conduit beaucoup de pays à la faillite", a-t-il déclaré. Cette conception qui, à partir de 2009, a succédé à une ère d'ouverture débridée aurait désormais ses "constantes" doctrinales. Et Sellal les a rappelées : Crédoc et règle du 51/49.
Puisque rien ne doit changer dans les règles, le discours peut annoncer que tout va changer : l'Etat soutiendra l'entreprise, en combattant la bureaucratie et les passe-droits, et protègera le gestionnaire, sans toucher à la pénalisation de ses actes.
En attendant que les commissions installées par la tripartite formulent les mesures que celle-ci n'a pas pu prendre, on fête déjà "l'industrialisation". "Vous ne la voyez pas, mais nous y sommes déjà"... C'est, là, l'un des effets connus du discours magique. Rappelons-nous de la "paix revenue". C'était avant les attentats contre les sièges de l'ONU et du Conseil constitutionnel (décembre 2007), avant ceux contre le Palais du gouvernement (avril 2007), contre l'Ecole de gendarmerie des Issers (août 2008), contre l'Académie interarmes de Cherchell (août 2011)... et bien avant Tiguentourine.
Lorsque l'on tire 98% de ses revenus de l'exportation des hydrocarbures et que l'on importe 80% de sa consommation, que l'on soutient les prix de l'énergie et des produits de première nécessité, l'on n'a décemment pas une économie, mais une rente. Et c'est cette rente qui fait débat : patrons, syndicats et gouvernement feignent de discuter une politique économique, mais marchandent, en réalité, l'allocation de cette rente. C'est cette situation qui fonde cet étrange consensus qui arrange tout le monde, mais qui n'arrange pas la perspective nationale : "Laisser le couvercle sur le puits", comme le dit l'adage populaire.
Il n'y a pas d'économie, ce malgré des centaines de milliards de dollars dépensés pour "le soutien à la relance de la croissance". Mais dans un système de gestion qui s'appuie sur la pénalisation de l'acte de management tout en bannissant l'idée de gestion politique, Sidi-Saïd peut clamer que "l'Algérie vit un moment important de son histoire économique"... Elle vit, en fait, un moment aventureux de son histoire. Tout simplement.
M. H.
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