Des dizaines de logements de fonction destinés aux enseignants du primaire, du moyen et du secondaire sont occupés par des étrangers au secteur de l'éducation. Lors de la troisième session ordinaire de l'APW, des élus ont saisi l'opportunité de l'ordre du jour pour exposer à l'exécutif de wilaya des préoccupations citoyennes. Dans ce contexte, une intervenante a soulevé l'épineux problème des logements de fonction rattachés à des établissements scolaires, indûment occupés, au grand dam des fonctionnaires toujours en poste. Un élu de l'APW s'étonne que des dizaines de logements de fonction, destinés aux enseignants du primaire, du moyen et du secondaire, soient occupés par des étrangers au secteur de l'éducation, des enseignants retraités ou mutés dans d'autres établissements ou localités. Un autre est plus explicite : "Comment tolérer que ceux qui sont en retraite depuis des années et qui possèdent des villas ou des appartements refusent de libérer les logements d'astreinte ou de fonction à leurs successeurs qui exercent dans des conditions difficiles ? Ces derniers sont dans l'impossibilité de gérer efficacement leurs établissements, puisqu'ils sont contraints à des déplacements quotidiens fastidieux." Un élu déplore que des logements du primaire soient destinés à des personnes n'ayant aucun lien avec l'éducation nationale, et les présidents des APC ne réagissent pas devant ces agissements. Patrimoine communal, les écoles primaires sont confrontées à des situations cocasses, et un intervenant confie : "Dans une école primaire implantée dans un quartier périphérique du chef-lieu de wilaya, l'ancien directeur refuse de céder le logement qui revient de droit à son collègue nouvellement affecté ! Il stationne son véhicule dans la cour et perturbe le bon fonctionnement de cet établissement !" Des membres de l'APW font part du squat des cantines scolaires, des salles de classe et des dépendances de nombreux établissements scolaires de la wilaya de Guelma. Ils préconisent un assainissement de ce dossier qui dure depuis des années et souhaitent que ceux qui ne possèdent aucun logement personnel soient pris en charge par les autorités locales, lors de l'attribution des logements sociaux à caractère locatif. Le directeur de l'éducation a répondu que tous les chefs d'établissement du moyen et du secondaire ont été destinataires d'une circulaire qui les autorise à ester en justice tous les indus occupants. Des expulsions par huissier de justice ont été opérées, mais le problème reste toujours posé. Le wali a estimé que la réglementation en vigueur doit être appliquée avec rigueur par les APC pour le primaire et les directeurs des collèges et lycées pour les deux autres paliers. H B Nom Adresse email