Le débrayage déclenché par l'ensemble des travailleurs de la société SBC (Setifis Bottling Company), spécialisée dans la production des boissons gazeuses et jus Farha, Jufre, Bonjus et Pepsi en cannette, a connu son épilogue. Le round de négociations autour de la plate-forme soumise aux responsables a été, selon les deux parties, positif et a permis de mettre fin au bras de fer durant plusieurs jours. En effet, après une semaine de protestation ayant paralysé l'usine, sise à la zone industrielle de Sétif, les travailleurs, à l'issue d'une rencontre avec le directeur général du site, ont décidé de reprendre le travail dès la fin de l'après-midi d'avant-hier. Contacté par Liberté, le gérant de l'usine, qui a reconnu que les problèmes soulevés sont dans leur majorité dus à un manque de communication, a affirmé que plusieurs revendications de la plate-forme avancée par les travailleurs seront satisfaites incessamment. La rencontre a été couronnée par la signature d'un procès-verbal entre les deux parties, à savoir l'administration et les représentants des travailleurs, en présence d'un inspecteur de travail : plusieurs points ont été accordés, dont l'augmentation des salaires. Le premier responsable du site, M. Boudrâa, a indiqué à Liberté qu'il avait proposé aux salariés de négocier la convention collective qui expire le 31 décembre de l'année en cours dès le début de l'année prochaine. Par ailleurs, les travailleurs ont demandé la tenue de rencontres périodiques avec les responsables des différentes structures. "À cet effet, un calendrier a été arrêté et la première réunion a eu lieu mardi. C'est une opportunité pour les travailleurs afin d'exposer leurs problèmes et essayer de trouver les solutions. Ça sera aussi une force de propositions pour l'administration afin d'impliquer davantage les travailleurs. Ce programme sera ainsi finalisé dans quelques jours et nous permettra de tracer une nouvelle feuille de route", nous dira notre interlocuteur. "Outres ces mesures prises conjointement, nous avons décidé de mettre en place un plan de communication qui permettra de rapprocher le staff de la direction des travailleurs et rétablir la confiance. Lors des pourparlers, j'ai remarqué que bon nombre de doléances ne sont pas parvenues à mon cabinet. C'est pour cela que j'ai décidé de mettre un registre de doléances à la disposition des travailleurs en décloisonnant la gestion de l'entreprise", a ajouté M. Boudrâa. De leur côté, les travailleurs ont eu des garanties de ne pas faire l'objet de poursuites judiciaires et les jours de grève ne seront pas défalqués du salaire. Des garanties qui ont fait aboutir à l'accalmie et qui les ont rassurés en attendant la concrétisation des principales doléances. F. S Nom Adresse email