Abdelmalek Sellal a confirmé mercredi, lors de sa visite à Sidi Bel-Abbès, que l'élection présidentielle aura bien lieu le mois d'avril prochain. C'est déjà, en ces temps d'interrogations à la pelle, une première certitude, qui permet d'évacuer, par déduction, le scénario d'une prolongation de mandat, évoquée comme possible par nombre d'observateurs. Ce qui, a priori, est moins certain, c'est bien la candidature du président Bouteflika pour un quatrième mandat. Pourtant, tout le débat autour de cette présidentielle est focalisé, comme de juste, sur cet aspect, compte tenu, objectivement, de l'état de santé de l'actuel locataire d'El-Mouradia qu'on voit mal rempiler. Comment peut-il raisonnablement postuler à un quatrième mandat, alors que depuis sept mois il est totalement hors service, si ce n'est les quelques audiences avec Sellal et Gaïd diffusées après le passage des images par des cellules de traitement sophistiqué ? Que dire alors du dernier Conseil des ministres ! Autre question : comment le président Bouteflika, candidat possible à un quatrième mandat, s'accommodera-t-il des servitudes d'une campagne électorale physiquement éprouvante que la loi l'oblige à mener personnellement ? Toutes ces interrogations, qui relèvent en l'occurrence du simple bon sens et continuent d'agiter raisonnablement le landerneau politique, Amar Saâdani n'en a cure ! C'est à croire qu'il est dans une autre dimension politique. Pour lui, Bouteflika sera bien le candidat du FLN pour un quatrième mandat. Il l'a dit haut et fort vendredi à Blida. Et la tonalité de son n'a pas l'air d'une rodomontade, puisqu'après l'annonce, il a décliné le programme de campagne du candidat Bouteflika avec les futurs chantiers. C'est dire à quel point les choses sont tranchées pour Saâdani le téméraire qui traîne par contre les pieds à asseoir son autorité dans le parti. Mais, car au FLN il faut toujours compter avec des "mais", cet emballement subi de la machine, avec l'entrée en scène précipitée des courtisans et des partisans, pourrait n'être, en définitive, que de l'enfumage pour embarquer l'opinion sur une fausse piste et dissuader des candidats crédibles à entrer dans le jeu électoral, sachant qu'avec la présence de Bouteflika les dés sont pipés d'avance. Le moment venu, le vrai candidat du système, qui sortira du chapeau, n'aura en face de lui que des éclopés. Et vaincra sans péril. Nom Adresse email