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PRESENTATION DE LA PIÈCE LA TERRE ET LE SANG AU FESTIVAL INTERNATIONAL DU THEÂTRE PROFESSIONNEL DE BEJAIA Quand les planches ressuscitent l'œuvre de Mouloud Feraoun
Dans la soirée de jeudi dernier, la grande salle du théâtre régional Abdelmalek-Bouguermouh de Béjaïa a été envahie par une foule nombreuse, venue se délecter de la magnifique pièce théâtrale La terre et le sang, une adaptation en tamazight de l'une des célèbres œuvres littéraires de Mouloud Feraoun. Produite par le théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou, cette œuvre théâtrale a été traduite en langue berbère par Mohand Aït Ighil et mise en scène par Omar Fetmouche, directeur du TRB. Le choix de la date de sa présentation n'est pas fortuit. Celle-ci intervient, faut-il le préciser, à la veille du 1er novembre, célébrant le 59e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. Les organisateurs de la 5e édition du Festival international du théâtre professionnel de Béjaïa voulaient rendre hommage, à travers cette pièce, au père du personnage de Fouroulou, l'écrivain algérien Mouloud Feraoun en l'occurrence, assassiné par l'OAS en 1962, quatre jours seulement avant le cessez-le-feu. Quelque dix-neuf comédiens ont ingénieusement interprété cette histoire d'amour tragique de Chabha, inspirée des faits réels vécus par un village kabyle, Ighil Nezmane. Chabha est la femme de Slimane et amante d'Amar, un ancien émigré de France qui rentrait au bled, en compagnie de son épouse Marie, après un long l'exil. Cette dernière n'est autre que la fille de Rabah, un des cousins d'Amar, décédé dans les bas fonds d'une mine où ils travaillaient ensemble. Après s'être rendu compte de l'adultère commis par son cousin Amar, Slimane, qui était déjà furieux contre lui pour avoir abandonné un proche parent enterré dans la terre d'exil, ne jure que par la vengeance. Finalement, le destin voudra que les deux hommes périssent dans un accident survenu au niveau de la carrière du village, provoquant un autre drame qui viendra se greffer sur celui causé par la stérilité de la femme infidèle, Chabha. Le moment fort de la pièce interviendra vers la fin, lorsque Marie, l'épouse d'Amar, crée la surprise lors des obsèques des deux hommes, en mettant la main de sa belle-mère sur son ventre pour dire qu'elle est réellement enceinte. Une manière de signifier que son défunt mari, Amar, allait enfin avoir des héritiers ! KO Nom Adresse email