L'écrivain algérien, Rachid Boudjedra, était présent au 18e Salon international du livre d'Alger (Sila), pour une vente-dédicace au stand des éditions Barzakh. Lors de cette rencontre avec cet écrivain bilingue (arabe, français), il nous a parlé de son dernier roman Printemps, qui sortira prochainement aux éditions Grasset (France), et qui sera publié en mai 2014 en Algérie, aux éditions Barzakh. Ce roman est l'histoire de deux femmes, l'une algérienne et l'autre espagnole. C'est aussi une histoire de destin, dans lequel on perçoit les conséquences du "printemps arabe", et les révolutions. Selon Rachid Boudjedra, "ces révolutions ne le sont pas. Ce sont des émeutes tout bêtement, stupides dont on a vu le résultat aujourd'hui". Ce roman a été inspiré par "les émeutes d'octobre 88". "J'ai commencé à écrire ce livre, il y a deux ans. J'ai pris pour exemple et point de départ les émeutes d'octobre 88. D'ailleurs, j'ai déjà consacré un roman à cet évènement ‘le Désordre des choses'", a-t-il souligné. Et d'ajouter : "On retrouve l'histoire à travers seulement les Unes des journaux et la radio ; il n'y a ni analyses, ni explications, après on se rend compte que ce printemps n'est pas un printemps, c'est une régression terrible". Dans son roman, Rachid Boudjedra aborde des sujets qui sont plutôt philosophiques et métaphysiques. Printemps traite aussi le sujet du dialogue entre les religions, car "on nous rabâche beaucoup les oreilles sur le fait que les civilisations se complètent, qu'elles s'adorent, comme l'islam et le christianisme, c'est faux ! Les chrétiens haïssent les musulmans, et les musulmans haïssent les chrétiens, et les juifs haïssent les musulmans, et les musulmans haïssent les juifs. C'est la réalité fondamentale, dont les hommes politiques essayent de nous berner". Revenant au personnage principal du roman Printemps, Rachid Boudjedra nous a annoncé que le livre raconte l'histoire d'une fille d'Arris, née un 1er janvier où il neigeait beaucoup, c'est pourquoi son papa l'a prénommé Theldj. Alors qu'elle n'avait que huit ans, sa maman (sage-femme), a été égorgée pendant la décennie noire. "C'est une histoire vraie", a-t-il indiqué. Le roman est aussi l'histoire d'une fille qui a eu une enfance malheureuse et qui va "essayer de se défendre pour une vie un peu différente". Rachid Boudjedra a indiqué avoir écrit ce roman car "J'en avais besoin, parce que j'avais envie. J'aime les marginaux, qui souffrent, et qui sont mal vus par les sociétés". I. A Nom Adresse email