Le Front des forces socialistes (FFS) votera contre la loi de finance 2014. C'est ce que le parti a fait savoir dans un communiqué rendu public hier, soit à la veille du vote qui se déroulera aujourd'hui à l'APN. Le FFS ne s'est pas contenté de démontrer les raisons "techniques" qui ont motivé son choix de s'opposer à l'application de la loi de finances, mais il évoque l'aspect politique de sa décision. Ainsi, le document explique que "c'est dans le vote de la loi de finances notamment que se mesure le long chemin qui reste à parcourir pour instaurer l'Etat de droit dans le pays". De ce fait, il dénonce "la prééminence de l'Exécutif sur le Parlement" et ajoute que la mission de contrôle parlementaire, consacrée par la Constitution, "n'est que lettre morte". Il en veut comme arguments la présentation de la loi "en l'absence du bilan annuel du gouvernement, du rapport annuel de la Banque centrale pour l'année 2012, du rapport d'appréciation de la Cour des comptes sur la loi de règlement budgétaire de 2011, qui constituent pourtant des supports de contrôle indispensables pour l'analyse des budgets octroyés aux différents secteurs et connaître leur exécution de façon plus précise". Le parti ajoute que le taux d'inflation, le taux de chômage et tous les éléments sur lesquels est basée l'élaboration de cette loi de finances "paraissent invraisemblables au vu des réalités économiques et sociales visibles sur le terrain". Par ailleurs, le FFS indique qu'il s'attend à un vote massif de cette loi. "L'objectif recherché n'est-il pas avant tout politique ?", s'interroge le parti, qui ne voit en cette démarche qu'une manière "de contrôler la paix sociale relative". Cette dernière est "nécessaire pour les autorités dans cette période d'échéance présidentielle". Le FFS relève qu'après analyse de la loi de finances, il décèle "l'absence de volonté politique pour respecter le principe d'équité sociale" et aussi "l'utilisation de fonds publics à des fins électoralistes". M .M Nom Adresse email