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Retour sur le déroulement de la foire d'Alger
Le livre et la foire du livre en Algérie
Publié dans Liberté le 18 - 11 - 2013

Le livre, instrument de lecture pour un lecteur, fait parler de lui ces derniers temps. C'est la foire du livre en Algérie en 2013, au Salon international d'Alger. Dans cette foire, nous devons en général retrouver et le livre et l'endroit où l'on peut se reposer pour le feuilleter. De tout cela, il n'y a rien, c'est une place où l'on vend seulement des livres et non le livre qui intéresse l'étudiant sérieux et scientifique, et ceci à défaut de producteurs. Les seuls livres qui sont en grande quantité sont les livres d'enfants : coloriage, quelques livres racontant les péripéties et aventures de saints au détriment d'un savoir structuré de notre religion sacrée.
Pour qu'une foire soit à l'aise, elle doit être en dehors de l'agglomération et qu'elle ait plus d'espace pour contenir toutes les personnes qui achètent et vendent. Il est donc recommandé que toutes ces personnes puissent trouver place pour garer leur véhicule. Bref, ceci dit, revenons vers le livre comme moyen d'apprentissage ou moyen de garniture des bibliothèques, dans certaines maisons.
Le livre comme moyen d'apprentissage
L'élève, l'étudiant et le lecteur ne trouvent que les livres qui sont édités par le ministère de l'Education, c'est-à-dire les livres conçus pour les apprentissages ou pour la formation. Le lecteur qui voudrait se détendre ou se reposer l'esprit par une lecture fort intéressante ou même s'il cherchait à apprendre d'autres disciplines, proches de sa formation, pour se compléter, est loin de trouver l'aubaine désirée. Quelquefois, il parcourt tous les rayons des stands pour ne trouver que des livres qui traitent de la religion et de quelle manière ! Ceux-là sont presque gratuits ; ils peuvent être offerts à la fin de la foire. Là, je doute fort qu'ils trouvent des lecteurs sérieux qui veuillent en prendre. Il est certainement vrai que nous retrouvons des gens qu'on appelle souvent "beznassiya" qui les accaparent pour les revendre plus tard lorsque la foire ferme ses portes. Donc, le gain de l'argent facile est devenu chez nous un moyen qui nous assaille de partout et qui nous tient si solidement que, parfois, on s'étouffe. Où est la morale de jadis qui voulait que chaque humain gagne sa vie à la sueur de son front ? Où alors, la morale d'hier a été interprétée d'une autre façon. Est-ce que la morale est changeante d'une génération à une autre ou tout simplement le monde évolue vers des contradictions qui rejettent le passé ? Nous savons tous que toute personne qui ne prend pas en charge son passé est vouée à sa perte. Sûrement, il y a une évolution positive, mais jamais régressive.
Le livre comme garniture
Comme nous retrouvons souvent d'honnêtes gens qui achètent la série de livres ou la série de volumes en arabe ou en français, pour les ranger dans leur bibliothèque du salon et surtout pour produire l'effet d'un lecteur assidu, dans le but d'émerveiller ses invités ou ses parents, etc. Ces livres sont souvent dépoussiérés par la ménagère : nettoyés comme un sous neuf. On tient beaucoup à ses livres, mais lorsque vous demandez au propriétaire : "Que raconte tel ou tel autre livre", il vous répond d'un signe de la main qui signifie qu'il ne l'a pas lu parce qu'il travaille beaucoup ou alors que ces livres ne sont pas les siens. Ce sont les livres des enfants qui sont à l'université, etc. Beaucoup de personnes garnissent leur bibliothèque de livres quand celle-ci ne renferme pas les ustensiles de cuisine ? Ils sont là comme moyens décoratif pour susciter l'admiration des invités.
Ce qui est souvent inquiétant, c'est que nous trouvons des livres qui n'ont pas été ouverts et qu'aucun lecteur n'est venu leur retirer la jolie couverture qui les orne.
Cela explique que la lecture n'est pas le propre de l'Algérien. Si dans d'autres pays, notamment en Europe, on trouve partout, à la gare, à l'aéroport, sur les places publiques, des gens ayant un livre ouvert sous les yeux, chez nous, tout le contraire, ils sont amassés devant une pizzéria pour attendre d'être servis. Les Européens ont un esprit à nourrir et, nous, nous avons un estomac à remplir. Donc, la valeur du livre dans notre pays n'est certainement pas la même que celle dans d'autres pays.
Le livre ne peut être compris comme quelque chose qui nous emballe, mais seul notre estomac nous pousse à mettre en application le vieil adage : "Pour mon estomac, je suis capable de détruire tout mon environnement" (1).
À aucun moment, durant notre jeunesse, nous n'avons été confrontés à des maximes qui mettent en valeur l'esprit de l'humain. Est-ce que cela dépend de notre société qui fut de tout temps orale ou tout simplement par la pauvreté de notre mode de vie ?
Il est grand temps que nos producteurs se penchent sur la création pour amener ce peuple à l'estomac avide et à l'esprit vide de se consacrer à la lecture, véritable nourriture intellectuelle. En effet, l'homme n'est humain que par son esprit, par sa culture humaine, il n'est point un estomac qu'il faut remplir, etc.
Le livre et internet
L'ensemble des personnes pensent qu'on peut trouver tout dans internet et que l'on peut se dispenser du livre.
Est-ce que cela est vrai ? Je répondrais par un non, car si internet ne fait qu'approcher certains problèmes, il ne les traite pas dans leur totalité. Mais le livre peut traiter le problème dans sa dimension totale et générale. Nous pourrons affirmer sans erreur possible que tous les deux sont complémentaires : si l'un offre la possibilité d'appréhender le problème que l'on désire étudier, le second, le lui approfondit. C'est cette complémentarité qui pousse, parfois, les gens à donner plus d'intérêt à internet, d'autant plus que celui-ci fournit les éléments de premier abord, sans les approfondir. Or, l'esprit humain est quelquefois paresseux et se contente du peu que l'on lui fournit sans vouloir la recherche d'un approfondissement conséquent à notre recherche.
En un mot, il n'y a pas de substitut au livre, donc, essayons de lui offrir la place qui lui est destinée pour permettre aux gens de devenir de véritables lecteurs. Nous devons lui procurer tout l'amour que nous avons pour lui, tout l'amour du bon lecteur. Nous prônons la réconciliation du lecteur avec le livre. Cela nécessite une véritable symbiose entre les deux. N'a-t-on pas dit de tout temps que le livre est l'ami de l'homme. Conservons cet ami et ne cherchons pas à lui trouver un concurrent dans internet.
L. K.
(*) Ex-inspecteur, enseignant, formateur
(1) Traduction de mon cru : (traduction à la lettre) "Pour mon ventre, je vide mon environnement", maxime populaire de l'Ouest algérien.
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