Las de voir leurs champs dévastés par les sangliers, les agriculteurs demandent aux autorités d'organiser des battues, pour ramener les hordes de ces animaux à des proportions acceptables, et ainsi pouvoir reprendre leur activités, qu'ils avaient commencé à délaisser. Les cultivateurs de la commune de Baïnan, commune montagneuse du nord de Mila, notamment ceux de la région enclavée d'El-Marbaâ, ne veulent plus travailler leurs champs. Et pour cause, la région est infestée de hordes nombreuses de sangliers qui détruisent tout sur leur passage. Les terres arables d'El-Marbaâ, à proximités des rives nord du barrage de Béni Haroun, sont laissées en friche, ou plutôt abandonnées. D'habitude, à pareille période de l'année, ils sont emblavés de céréales ou plantés de cultures maraîchères. Cette année, les fellahs, échaudés par les pertes occasionnées par les sangliers la saison passée, ne veulent pas récidiver. "Les sangliers ont détruit plus de la moitié des cultures, l'année passée, notamment le maraîchage. Les cultivateurs ont travaillé à perte. Tant que la situation est telle qu'elle est, je ne travaillerai plus mes terres, ni ne ferai de serres de cultures maraîchères", dira un agriculteur de la région. Le concerné affirme que les sangliers, de plus en plus nombreux dans la région, en raison de la disponibilité de la nourriture et de l'eau, font des ravages. "Les tubercules de pommes de terre, le poivre, l'aubergine, les tomates, les haricots verts, les salades, rien n'est épargné. Quand les propriétaires des serres tentent de les éloigner, ils les attaquent et les poursuivent jusqu'à l'intérieur des serres", expliquera-t-il. Les victimes de cette situation ont pris attache, selon leurs dires, avec les responsables militaires de Baïnan et demandé l'organisation de battues de sangliers dans la région d'El-Marbaâ, mais leur doléance, qui date de près d'une année, n'est toujours pas satisfaite. "Nous avons adressé des requêtes à la wilaya et à l'APC comme nous nous sommes rapprochés des responsables de la caserne militaire de Baïnan à ce sujet, mais jusqu'à présent, on ne voit venir aucune aide", affirme-t-on. Soulignons que les sangliers, qui prolifèrent dans les montagnes et les maquis du nord de la wilaya de Mila, posent, désormais, de véritables problèmes de sécurité dans de nombreuses régions, à l'image de Chigara, de Baïnan, de Tassadane et de Bougherdayene, d'où la nécessité impérieuse d'organiser des battues pour ramener les hordes de ces animaux à des proportions acceptables. K. B Nom Adresse email