Nadine Arafat, une libanaise, doctorante en droit, auteur, était présente à Beyrouth lorsque Djamila (Jamila pour les libanais) Bouhired était sur place pour assister à une soirée, organisée par la chaîne télé « Al Mayadeen » en hommage à son parcours. Contribution de Nadine Arafat « Mardi soir, la chaine libanaise Al Mayadeen a rendu un hommage à la Moudjahida algérienne Jamila Bouhired en organisant une cérémonie à son honneur. La soirée s'est tenue à la salle principale du palais de l'UNESCO, dans la capitale libanaise, Beyrouth. « Le nom Jamila Bouhired, le numéro du cachot 90, dans une prison de guerre à Oran, et l'âge est 22 ans ». C'est avec cet extrait d'un poème de Nizar Kabani, que le public a accueilli l'icône de la révolution algérienne. Une nouvelle occasion qui rappelle que l'Algérie et sa révolution sont toujours présentes dans la mémoire collective de peuple libanais. « Vive le Liban », Jamila a insisté à répéter cette phrase dès son arrivée au « pays de cèdres », comme si qu'elle voulait dire qu'il fallait protéger ce pays contre les guerres civiles et les guerres régionales qui ont échoué à détruire l'originalité rare de ce pays. La salle principale du palais de l'Unesco, à Beyrouth, était en phase avec l'héroïne algérienne. Des libanais, des égyptiens, des syriens, des palestiniens, et même des algériens et d'autres personnes de plusieurs pays arabes étaient présents pour célébrer la présence de Jamila. Jamila est entrée dans la salle, sous les applaudissements, avec la fille de Che Guevara, Alida Guevara. Après les deux hymnes, algérien et libanais, la cérémonie a commencé par plusieurs témoignages de « grands militants » venus de plusieurs régions du monde. Un par un, ils se sont succédés à la tribune pour déclamer des discours élogieux sur la grande dame résistante qu'est Jamila Bouhired. L'indienne Ani Raja, vice-présidente de l'Union internationale des femmes, a ouvert le bal en insistant sur « l'importance de la liberté de la femme pour le développement des pays ». Quant à Lynda Mattar, la grande militante libanaise, et ancienne présidente de la commission des droits des femmes, elle a remercié Jamila Bouhired pour tous ses sacrifices, et l'a même invité à écrire sa biographie pour la nouvelle génération. L'ancien premier ministre libanais, Salim Al-Hos, a lui aussi fait une intervention, courte mais remplie de respect et d'appréciation envers cette figure qui représente « le symbole de résistance au pays arabe». Pour Marilia Gharafalo Guimarays, présidente de la branche brésilienne dans le réseau mondial des intellectuels et des écrivains pour la défense de l'humanité, Jamila « a donné sa vie et sa jeunesse pour la liberté, et pour lutter contre toutes les formes des distinctions faites aux femmes ». L'homme politique britannique, Georges Galawi, a souhaité à son tour une longue vie à Jamila, pour que la révolution algérienne reste dans la mémoire des nouvelles générations. C'est au tour de Alina Guevara, qui a porté avec elle le symbole immortel de Che Guevara, Alina de prendre la parole, avec des mots remplies d'émotions et de passion pour la révolution et la résistance, elle a remercié Jamila , et elle a d'ailleurs chanté pour elle une chanson cubaine, pour dire à Jamila Bouhired que « ses yeux sont un don comme la lumière du soleil ». Des moments inoubliables avec cette grande militante « Jamila », qui a demandé de dire son mot en langue française, là, l'audience a insisté qu'elle parle au moins en dialecte algérien,. « Vive le Liban, vive le peuple libanais » avec un sourire optimiste, avec un amour infinie envers le pays des cèdres Jamila a remercié les libanais et le chaine Al Mayadeen pour cet hommage ». N. A Voir photos sur : www.liberte-algerie.com/galerie-photos/soiree-hommage-de-djamila-bouhired-organisee-par-la-chaine-tele-al-mayadeen-339 Nom Adresse email