Zone industrielle de Réghaïa : Les travailleurs de l'EPBR observent une journée de protestation Les travailleurs de la brasserie de Réghaïa (EPE/SPA/EPBR) ont observé récemment une journée de protestation pour dénoncer la situation chaotique et périlleuse que traverse leur entreprise. "Nos salaires et nos emplois sont menacés, et nous sommes pris en otages par la non-application des dispositions de la résolution 04/77 du 21/7/2007 du CPE par toutes les parties concernées", crient les protestataires. Un syndicaliste ajoute : "Depuis sa privatisation et sa reprise par un privé en 2008, nous vivons un véritable calvaire. Plus de 150 travailleurs sont déjà partis, et l'entreprise n'arrive plus à honorer ses dettes ni acquérir de la matière première." Et dire que la résolution du CPE parlait de la création d'autres emplois, le maintien des emplois existants au nombre de 304 postes et la réalisation d'un milliard de dinars d'investissement avec en plus la création de dizaines d'autres emplois. "On n'a rien vu sauf la disparition de 150 postes d'emplois qui existaient déjà, voilà le résultat de cette privatisation", affirme Djamel, un cadre de l'entreprise. "Nous avons écrit à maintes reprises aux responsables concernés, mais aucune mesure n'a été prise à ce jour par ceux qui ont la charge de faire respecter les décisions du gouvernement", affirme pour sa part le secrétaire général du syndicat. Les travailleurs pensent qu'ils sont pris en otages et qu'ils sont en train de payer la mauvaise gestion de ce dossier. D'une part, le repreneur parle, selon un document en notre possession, de "non-respect des engagements par certaines administrations" qu'il ne cite pas, tout en précisant que cette "situation s'est ressentie sur le chiffre d'affaires de l'entreprise qui ne permet plus de couvrir les salaires". De son côté, le SGP Cojub et le ministère du Développement industriel se contentent de rappeler les dispositions de la résolution du CPE. Par ailleurs et dans un communiqué diffusé avant-hier par la section syndicale de cette entreprise, les travailleurs affichent leur crainte sur leur devenir et leur outil de travail. "La situation inquiétante des visites des huissiers de justice à l'entreprise du fait des dettes encourues et non résolues, l'évaluation de la situation de notre entreprise nous permet de dire que notre unité fonce droit vers la dérive", précise le document. Le syndicat interpelle le premier ministre pour faire appliquer les décisions du gouvernement et sauver l'EPBR naguère fleuron de l'industrie des boissons en Algérie. Nos tentatives de joindre le premier responsable de l'entreprise sont demeurées vaines. Nous y reviendrons. M. T. M'sila : Les habitants de Slim réclament un service postal approprié Les clients d'Algérie Poste résidant dans la commune de Slim (128 km du chef-lieu de la wilaya de M'sila) dénoncent le manque de service dans leur unique bureau de poste, qualifié d'exigu. "Ces derniers temps, le bureau fonctionne avec trois employés, dont un dans le cadre de l'emploi de jeunes, et ce, malgré l'augmentation du nombre de clients. On doit attendre plus d'une heure, si le matériel fonctionne, pour effectuer une simple opération de retrait", clame Mohamed, un client qui attend son tour depuis presque une demi-heure. Même témoignage de Moussa qui nous a exprimé son ras-le-bol. "Nous avons déjà réclamé plus de personnel et de matériel pour ce bureau, mais rien n'a été fait pour le moment", déplore un habitant de ladite commune. Outre ces tracas, les habitants rencontrés au niveau de ce bureau de poste se plaignent du retard que prend leur courrier. "Nous avons un seul facteur pour 10 000 habitants", précise-t-il. Chabane BOUARISSA Nom Adresse email