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Montée du sentiment anti-français en Centrafrique
L'Union africaine au secours de François Hollande
Publié dans Liberté le 15 - 12 - 2013

Depuis le renfort de mille deux cent soldats français aux quatre cent en place, en vertu déjà d'accords ayant fait de la Centrafrique une base française avancée du dispositif de la françafrique au cœur du continent noir, de nouvelles tueries entre miliciens chrétiens et musulmans ont fait plus de 600 morts, selon l'ONU.
De plus, un sentiment anti-français semble monter dangereusement dans le pays.
La France qui n'est pas parvenue à contenir les violences s'est d'ailleurs retrouvée dans la situation de l'arroseur arrosé, avec la montée en puissance du sentiment anti-français dans les deux communautés.
Chez les Centrafricains musulmans pourchassés systématiquement par les chrétiens, lesquels attendaient beaucoup plus de la part de la France. L'intervention française a constitué un appel d'air pour les réfugiés. Environ 110.000 déplacés fuyant les violences vivent dans des camps dans des conditions très précaires à Bangui où les alentours de l'aéroport se sont constitués en quelques jours en de vastes bidonvilles. Mais aussi autour de Bossangoa, ville dans le nord-ouest, où s'est aussi déployée l'armée française.
Qualifiant la Centrafrique de "pays à la dérive", le ministre français de la Défense Le Drian a prévenu hier au cours de sa tournée des popotes dans la région des risques d'anarchie, soulignant que la situation pouvait déstabiliser toute la région en attirant des groupes terroristes.
La communauté musulmane, soit dix pour cent de la population totale, accuse l'ancienne puissance coloniale de faire le jeu des chrétiens en désarmant les ex-rebelles de la Séléka et les livrant aux représailles. Des centaines de musulmans sont atrocement lynchés à Bohong, un village situé à 75 km de Bouar, une localité de l'extrême Ouest centrafricain et dans plusieurs autres localités, à Bouca, Bossangoa et Bozoum et même dans la capitale, dans le quartier de Miskine, au nord-ouest.
Partout se poursuit un cercle vicieux d'attaques et de représailles, selon la commission des droits de l'homme de l'ONU.
La poudrière communautaire a explosé, de fait, après le dernier coup d'Etat organisé par la Séléka, un groupe de miliciens à majorité musulmane mais surtout comprenant dans ses rangs des islamistes tchadiens et soudanais.
Et il ne faut pas perdre de vue que ce pays est frontalier entre autres du Tchad et du Cameroun, des pièces du puzzle françafrique, et du Soudan où les islamistes ont le vent en poupe, dans le Darfour notamment. Le ministre français de la défense s'est par ailleurs entretenu à Bangui avec le président centrafricain de transition, Michel Djotodia, ancien chef de la Séléka, retranché dans un fortin hors de la capitale. Paris cherche-t-il à le recycler face au bourbier centrafricain ?
Devant cette situation et climat délétère, l'Union africaine a donné son feu vert à l'envoi de renforts en Centrafrique pour sa force multinationale d'interposition, la Misca.
Les effectifs africains vont ainsi passer de 2.500 à 6.000 hommes.
Est-ce suffisant pour que la France puisse souffler dans sa seconde opération en Afrique en moins d'une année ? Pas sûr et Paris sait que c'est parti pour une plus longue période qu'annoncée.
D. B
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