La réaction algérienne à la dernière sortie, pour le moins provocatrice, du président français, François Hollande, ne se fait pas attendre. "Le ministre de l'Intérieur (Manuel Valls, ndlr) revient d'Alger sain et sauf, c'est déjà beaucoup", avait, rappelons-le, froidement lâché M. Hollande à l'ouverture, avant-hier, de la cérémonie du 70e anniversaire du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Les premières réponses à cette attaque gratuite émanent respectivement du chef du MSP, Abderrezak Makri, du président de la CNCPPDH, Me Farouk Ksentini, et Me Fatma-Zohra Benbraham, avocate à la cour d'Alger. "C'est honteux qu'un président se moque de nous, de surcroît devant un parterre de sionistes ! Il n'y a pire insulte que celle-ci ; c'est un déni, une moquerie sans égale. Nous allons attendre ce que sera la réaction des officiels algériens à cette atteinte humiliante", a dénoncé M. Makri. À son tour, Me Ksentini qualifie la sortie de Hollande "d'attaque violente et gratuite". "Le président français doit, au minimum, demander pardon", a-t-il exigé. Même réaction chez Me Benbraham qui dénonce un geste "indigne d'un président, encore moins d'un citoyen de ce pays qui chante les droits de l'Homme". F. A. Nom Adresse email