La formation continue semble se tailler la part du lion dans le programme de modernisation du secteur de la santé mis en branle par l'actuel locataire du département de la Santé, Abdelmalek Boudiaf. La trame de fond de la politique de modernisation et d'humanisation des hôpitaux est fondée sur la mise à niveau et l'actualisation des connaissances de tous les acteurs de la santé à n'importe quel niveau qu'ils soient. Autrement dit, l'adaptation du secteur aux exigences de l'heure passe inévitablement par l'amélioration du domaine de la formation. La direction de la formation a mis au point, à cet effet, un programme aussi riche que diversifié, ciblant tous les effectifs de la santé. Rien que pour la semaine passée, pas moins de trois sessions de formation ont été lancées par le Pr Arrada Moussa, premier responsable de la formation au ministère, en direction des gestionnaires et autres cadres des services extérieurs du département d'Abdelmalek Boudiaf. Chaque session devra regrouper pas moins de 30 participants. Le principe de perfectionnement adopté s'inspire de l'interactivité. À la faveur d'une convention signée avec les américaines Général Electrique et GE Healthcare Algérie, une session a été organisée au milieu de la semaine dernière et a ciblé des cadres du secteur. Elle a traité de Cles (Construction de leadership pour l'excellence en santé). Des ateliers mis en place ont abordé entre autres, durant trois jours, les modes de gestion du conflit, comment communiquer efficacement, devenir leader. L'autre programme lancé est inhérent à la médecine traditionnelle chinoise "l'acupuncture". Ce rassemblement scientifique, encadré par la commission médicale chinoise en Algérie, a vu la participation d'une trentaine de professionnels de la santé dans différentes spécialités (rééducation fonctionnelle, rhumatologie, neurologie, etc.). Ce thème a été marqué dans les débats par l'importance d'intégrer la pratique de l'acupuncture dans le système national de la santé, du moment que cette discipline est reconnue par l'OMS comme technique thérapeutique, tout en insistant sur le fait que cette discipline ne peut être enseignée qu'après avoir acquis des connaissances en médecine. La deuxième journée déroulée en plénière a été sanctionnée par des recommandations s'inscrivant dans le développement de cette discipline en Algérie. La commission médicale chinoise a proposé que la formation soit fractionnée en deux étapes. La première traitera du volet théorique pour une durée de 3 à 6 mois à l'université de médecine traditionnelle chinoise. La deuxième étape sera ponctuée par un stage pratique de trois mois au niveau de l'hôpital chinois. Le troisième séminaire de formation concernera le dispositif intitulé "La validation des acquis de l'expérience". Ce programme, lancé en partenariat avec l'Union européenne, ambitionne, selon le professeur Arrada, de motiver et de fidéliser les personnels des établissements de santé et de garantir une gestion prospective des carrières. Ce nouveau dispositif VAE signera, du coup, la mort du système archaïque d'évaluation qui ne garantissait pas la progression de carrière. "Ces programmes de formation pratique basés sur l'interactivité permettent d'élever le niveau des connaissances acquises et de se mettre au diapason des innovations introduites dans le monde", a conclu le Pr Arrada. H H Nom Adresse email