L'année 2013 s'achève. Elle aura été marquée par des points forts mais également par des insuffisances dans les politiques économiques et financières menées par les pouvoirs publics. Parmi les points forts, il ya lieu de noter la révision de la loi sur les hydrocarbures dans le but d'attirer les investisseurs étrangers à travers notamment les mesures incitatives introduites par les amendements apportés à cette loi. Pour rester dans la politique énergétique, de nombreux débats entre spécialistes et responsables du secteur des hydrocarbures ont permis une relative visibilité dans la stratégie à long terme de développement énergétique que les pouvoirs publics se proposent de mettre en œuvre pour parer à l'éventuel tarissement des ressources fossiles à l'horizon 2025. Ainsi, tout en poursuivant la valorisation des gisements existants en gaz et pétrole d'une part, et d'intensifier l'exploration dans de nouvelles zones potentiellement porteuses de réserves gazières et pétrolières significatives d'autre part, les autorités ont opté pour l'exploitation du gaz de schiste, dont les réserves, selon de nombreux spécialistes, situent l'Algérie au troisième rang mondial après les USA et la Chine. En parallèle, compte tenu de notre potentiel éolien et solaire, les pouvoirs publics semblent manifester une réelle volonté de s'engager dans une politique de développement des énergies renouvelables telles que l'éolien et le solaire. L'objectif est de répondre à la demande nationale en constante croissance notamment en électricité et d'exporter environ 12% de la production vers l'Europe dans les années 2020. Parmi les autres points forts, il faut relever l'amélioration relative du climat des affaires grâce à la politique de concertation notamment avec les organisations patronales. Enfin, l'un des faits saillants de l'année 2013, est, sans nul conteste, le lancement de la 3G après moult tergiversations. À côté de ces avancées, de nombreuses contraintes sont apparues dans la gestion macroéconomique avec des retombées négatives aussi bien au niveau de l'entreprise qu'au niveau des ménages. Dans ce contexte, les dévaluations successives du dinar que les autorités monétaires qualifient pudiquement de "dépréciations" ont impacté le pouvoir d'achat des Algériens et réduit de façon substantielle le fonctionnement des entreprises, dont les intrants sont en majorité importés. À ces contraintes vient s'ajouter l'augmentation excessive de la dépense publique hypothéquant dangereusement les équilibres budgétaires d'autant que les recettes liées aux exportations des hydrocarbures ont marqué un fléchissement notable alors qu'en même temps, selon le gouverneur de la Banque d'Algérie notre balance des paiements accuse un déficit de 1,7 milliard de dollar. A. H. Nom Adresse email