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Loi de Finances 2014
Bouteflika signe pour 100 milliards de dollars de dépenses publiques
Publié dans Liberté le 02 - 01 - 2014

A l'occasion du Conseil des ministres de lundi dernier, le président Bouteflika a signé une loi de finances 2014 qui est proche de franchir le cap symbolique des 100 milliards de dollars de dépenses annuelles.
La pause observée dans la croissance des dépenses du budget de l'Etat en 2013 aura été de courte durée. La loi de finances 2014 revient aux mauvaises habitudes de ces dernières années et enregistre de nouveau une croissance à 2 chiffres du montant des dépenses budgétaires. Les dépenses prévues par la loi de finances 2014 sont de plus de 7 600 milliards de DA. Même avec un dinar "dévalué", on n'est pas loin des 100 milliards de dollars de dépenses publiques. La hausse par rapport à 2013 est de 11,3%. Cette croissance 3 fois plus rapide que celle du PIB ( annoncée à 4,5% mais les prévision dans ce domaine ne sont jamais réalisées depuis 2006) va en premier lieu encore renforcer le poids de la dépense publique dans l'économie nationale. Rappelons que voici à peine 3 mois, la Banque d'Algérie avait au titre de l'année 2012, attiré l'attention de l'Exécutif sur la tendance haussière que suivent depuis de nombreuses années les dépenses publiques. L'institution dirigée par Mohamed Laksaci indiquait notamment que "le poids de la dépense publique a pris des proportions importantes, passant de près de 45% en 2011 à 50% du PIB en 2012. Alors que ces ratios sont de l'ordre de 27% au Maroc et 26% en Tunisie en 2011". Le chiffre le plus significatif cité par M. Laksaci concernait la forte croissance des dépenses budgétaires totales en 2012, évaluée au niveau vertigineux de 22,5%. Un rythme qui "n'est pas soutenable", concluait le gouverneur de la Banque d'Algérie. Il est clair que la nouvelle croissance des dépenses de l'Etat prévue en 2014 ne va pas arranger les choses et que le cap des 50% du PIB risque fort d'être franchi allégrement l'année prochaine.
Nouvel avertissement du FMI
Le déficit budgétaire prévu pour 2014 estimé au niveau faramineux de 45 milliards de dollars va également sans aucun doute relancer le débat sur le niveau de plus en plus élevé du "prix d'équilibre budgétaire". Le Fonds monétaire international a averti, il y a quelques semaines à peine, qu'une baisse des prix du brut pourrait placer les économies des pays exportateurs de pétrole de la région Mena dans le rouge en raison d'une hausse de leurs dépenses. "Une baisse prolongée des prix du pétrole provoquerait l'apparition de déficits budgétaires dans de nombreux pays exportateurs de pétrole de la région", indique le FMI. Il relève que "depuis quelques années, l'augmentation des dépenses se traduit par une évolution à la hausse du prix d'équilibre du pétrole". Le FMI note, citant, entre autres, l'Algérie, que dans un certain nombre de pays, le prix d'équilibre budgétaire du baril de pétrole est actuellement supérieur au prix du marché indiqué par les projections pour 2014.
Préparer les prochaines échéances politiques
Le budget 2013 avait tenté de ramener — la formule est de Karim Djoudi — les dépenses courantes à un "niveau plus acceptable", notamment grâce à la fin des opérations du versement des rappels sur les salaires de la Fonction publique. Le maintien de la paix sociale n'a cependant pas de prix, particulièrement dans cette période où le gouvernement est invité explicitement à "préparer les prochaines échéances politiques". C'est ainsi que les dépenses de fonctionnement projetées pour 2014 s'affichent en hausse de 8,7% par rapport à 2013 soit une croissance encore 2 fois supérieure à celle prévue. Le Parlement a donc été appelé à approuver pour l'année prochaine des dépenses de fonctionnement de plus de 62 milliards de dollars (environ 4700 milliards de dinars) qui prendront en charge notamment la création de plusieurs dizaines de milliers de nouveaux postes dans la Fonction publique — on parle de 10 000 policiers à recruter pour les régions du sud du pays — ainsi que des dépenses sociales en hausse constante et qui représentent désormais près de 25% du PIB en raison notamment du blocage des prix de nombreux produits et services soutenus par l'Etat mais également de transferts sociaux en plus importants (voir notre encadré).
Nabni propose de "couper le cordon de la rente"
La seule bonne nouvelle annoncée par le projet de loi de finances pour 2014 est constituée par une hausse importante des dépenses d'équipement (+15,6%). Elles bénéficieront en priorité aux infrastructures économiques et administratives, à l'éducation et la formation, aux infrastructures socio-culturelles et à l'agriculture et l'hydraulique. Avec un budget de près de 130 milliards de dinars, le soutien à l'accès à l'habitat occupe également une place croissante. Ce type de dépenses, généralement bien considéré par les économistes, parce qu'elles constituent un usage de la rente pétrolière réputé favorable au développement économique, ne représentera néanmoins, avec une dotation de 2 940 mds de DA, qu'un gros tiers des dépenses totales de l'Etat en 2014. On peut noter que malgré leur augmentation sensible, elles ne devraient pas échapper à des arbitrages sévères. L'exposé des motifs du projet de loi prévoit en effet "une restructuration du financement des projets en fonction de leur maturation et des capacités financières disponibles". Ce qui signifie en clair que les projets en cours dont le stock est considérable continueront d'être financés alors que les financements de nouveaux projets seront étudiés au "cas par cas".
De façon beaucoup plus inquiétante, ce sont les experts du groupe Nabni, invité pour la première fois à la tripartite d'octobre dernier qui avertissaient que d'ici 2020 "sur la base d'hypothèses optimistes, les finances publiques pourraient ne plus soutenir le rythme des investissements publics et celui des transferts sociaux, face à une demande de plus en plus pressante de la société". Nabni invitait à la mise en œuvre d'une stratégie étalée sur 20 ans de rupture avec le "cordon de la rente". Pour l'instant, on n'en prend pas le chemin et le nouvel exercice budgétaire qui s'annonce ne devrait que contribuer à renforcer un peu plus la dépendance de l'économie algérienne à l'égard des revenus pétroliers.
H. H.
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