Le drame de la rue de Tunis vient raviver les appréhensions des habitants des vieux quartiers quant aux risques qu'ils encourent, notamment avec l'arrivée de l'hiver. L'effondrement du plancher d'une bâtisse du quartier de la place d'Armes à Annaba, jeudi après-midi, a causé des blessures, heureusement sans gravité, à quatre femmes, dont deux âgées de 76 et 73 ans, et endommagé une partie de la maison voisine. Selon des riverains témoins de l'incident, la structure se serait brusquement affaissée après qu'un des piliers de la bâtisse en question eut cédé, entraînant dans sa chute une partie de la toiture de la maison. Ce sinistre a eu lieu à 16h, rapportent ces mêmes témoins, indiquant que le bruit assourdissant qui s'en est suivi a provoqué un grand émoi au sein de la population de la vieille ville, laquelle a porté immédiatement secours à la famille touchée en attendant l'intervention des éléments de la Protection civile. Les femmes blessées ont été évacuées vers le service des urgences du CHU Ibn Rochd où elles ont été admises temporairement, signale-t-on. Ce drame vient raviver les appréhensions des habitants des vieux quartiers quant aux risques qu'ils encourent, notamment avec l'arrivée de l'hiver. Cette saison est en effet synonyme pour eux d'effondrement des murs et des planchers de leurs constructions affectées par les vicissitudes du temps. La vieille ville, communément appelée la place d'Armes a vécu beaucoup de drames du genre suite aux intempéries. Sur ce site, un grand pan du patrimoine est classé à risque, voire en zone rouge et menaçant ruine. La prise en charge du phénomène est d'autant plus complexe pour le cas de Annaba que les habitations sont, dans leur quasi-totalité, de statut privé et que leurs propriétaires ne réhabilitent pas, faute de moyens financiers, les travaux à engager étant estimés trop onéreux, en raison de la dégradation très avancée des immeubles. Vivant en permanence avec la hantise des intempéries, les résidents de ce quartier, autant que ceux faisant partie du vieux tissu urbain de Annaba, avancent qu'en dépit du fait que leur situation soit connue des services concernés, ils n'ont eu jusqu'ici droit qu'à de vaines promesses après chaque sinistre subi. B. B Nom Adresse email