Les appréhensions des habitants des vieux quartiers quant aux risques qu'ils encourent, réapparaissent avec l'arrivée de l'hiver. Cette saison est pour eux synonyme d'effondrement des constructions et de pans entiers de maisons que les vicissitudes du temps ont affectées. Annaba, même si le phénomène n'est pas son apanage, est grandement exposée aux risques d'effondrement. La vieille ville de la Place d'Armes, ou la Casbah, pour ne citer que ce quartier, a vécu beaucoup de drames du genre. Sur ce site, un grand pan du patrimoine est classé à risque, voire en zone rouge et menaçant ruine. La prise en charge du phénomène est d'autant plus complexe pour le cas de Annaba que les habitations sont, dans leur quasi-totalité, de statut privé et que leurs propriétaires ne réhabilitent pas, certainement faute de moyens, les travaux à engager étant très onéreux en raison de la dégradation très avancée des immeubles. Vivant en permanence avec la hantise des intempéries, les résidants de ce quartier, comme d'ailleurs ceux d'El M'Haffeur et la Colonne Randon entre autres, avancent qu'en dépit du fait que leur situation soit connue des services concernés, -ils reçoivent leur visite et leur font des promesses après chaque sinistre-, ils continuent de se confiner dans une attente qui dure, celle de décrocher un toit décent. Toutefois, beaucoup ne désespèrent pas et dirigent le regard sur les nouvelles assemblées qui boosteront peut-être la distribution du logement social.