Le procès des assassins du jeune Ali Laceuk, du village Tala Khelil, qui a disparu en février 2013 et retrouvé, un peu plus de deux mois plus tard, assassiné et jeté au fond d'un puits à Naciria, dans la wilaya de Boumerdès, s'ouvre aujourd'hui au tribunal criminel de Tizi Ouzou dont une session inhabituelle est ouverte depuis hier. À la barre défileront six mis en cause arrêtés en mai 2013, soit quelques jours après la découverte du corps en décomposition du jeune Ali qui était alors âgé à peine de 24 ans. Il s'agit, avait annoncé la sûreté de la wilaya de Tizi Ouzou au lendemain de l'enterrement de la victime, de B. Mourad, 26 ans, qui a avoué les faits tout en impliquant dans cette affaire les nommés B. A., 28 ans, F. K., 27 ans, B. L., 28 ans, B. S., 24 ans, B. R., 31 ans, et B. S., 45 ans, demeurant tous dans la daïra de Naciria, dans la wilaya de Boumerdès. Tous les six ont été placés sous mandat de dépôt. Quatre parmi ces mis en cause sont poursuivis pour homicide volontaire et kidnapping et les deux autres pour non-dénonciation de crime. B. Mourad a été présenté comme le principal accusé dans cette affaire qui avait connu toute une série de rebondissements. Mourad connaissait assez bien la victime. Il était la dernière personne avec laquelle Ali a été en contact par téléphone. Ils devaient se rencontrer le 22 février aux alentours du barrage Taksebt et, depuis, aucune nouvelle. Les habitants du village Tala Khelil qui s'étaient fortement mobilisés à la recherche du disparu se sont vite mis aux trousses de Mourad. B, qu'ils avaient d'ailleurs arrêté et livré à la justice. Mais la légèreté, peu étonnante, avec laquelle l'affaire a été traitée s'est soldée par la libération de ce repris de justice sur lequel tous les soupçons étaient pourtant portés. En colère, la population avait alors organisé un rassemblement devant le tribunal, mais la justice de Tizi Ouzou comme son nom ne l'indique pas, avait ordonné la répression des manifestants. Il aura fallu que le corps en décomposition remonte tout seul à la surface du puits où il a été dissimulé depuis sa disparition et son assassinat pour que les services de sécurité se mettent à nouveau derrière le meurtrier et ses complices pour les arrêter. Près d'une année plus tard, la population de Béni Douala qui n'a rien oublié, réclame que justice soit faite et que le châtiment soit à la hauteur de la douleur et le choc provoqué par l'assassinat d'Ali Laceuk. Le procès s'ouvre, faut-il le souligner, au moment où toute la région est à nouveau endeuillée par une autre affaire quasi similaire, à savoir celle du jeune de Béni Zmenzer, Amirouche Mebrek, enlevé et retrouvé sauvagement assassiné par des monstres qui courent toujours les rues. Si, donc, l'Etat n'a pas protégé les citoyens, ces derniers attendent au moins que justice soit rendu aux leurs. S. L Nom Adresse email