Lakhdar Brahimi, qui a mis devant leurs responsabilités le régime et ses opposants, poursuit activement la préparation de Genève III, convoquée pour le 10 février. Le médiateur de l'ONU a remis les pendules à l'heure, renvoyant dos à dos les accusations du régime syrien et de sa rébellion à propos de la rupture durant la journée de samedi de l'opération humanitaire à Homs, où l'ONU devait faire parvenir une aide d'urgence à des milliers de civils assiégés depuis plus de 600 jours. Les combats ont repris, et chacune des parties a accusé l'autre. Vendredi, tout allait pour le mieux pour cette action négociée âprement par Lakhdar Brahimi et sérieux gage pour la reprise des négociations intersyriennes ce 10 février (Genève III). Au lendemain de l'évacuation de 83 personnes piégées dans des conditions effroyables dans les quartiers tenus par les rebelles et assiégés par l'armée depuis juin 2012 dans cette grande ville du centre du pays, fief de la rébellion, cinq explosions ont retenti tôt samedi dans ces zones, stoppant net le convoi humanitaire. L'accord arraché par l'ambassadeur algérien prévoyait un cessez-le-feu d'au moins trois jours à partir de vendredi passé et qui prend effet aujourd'hui, pour permettre l'évacuation des femmes, enfants et personnes âgées le souhaitant et l'acheminement d'une aide d'urgence pour ceux qui choisissent d'y rester. Finalement, le convoi humanitaire du Croissant-Rouge syrien a pu entrer dimanche à Homs, troisième ville du pays dévastée par la guerre qui ravage le pays depuis trois ans. Une aide d'urgence pour environ 3000 personnes (nourriture, kits médicaux et d'hygiène, matelas, couvertures). Lakhdar Brahimi, qui a mis devant leurs responsabilités le régime et ses opposants, poursuit activement la préparation de Genève III, convoquée pour le 10 février. Le gouverneur de la province, qui a accusé les groupes terroristes armés de rompre la trêve avec des tirs d'obus de mortier sur le siège de la police, a assuré avoir communiqué aux commandants militaires de faire preuve d'"une retenue maximale" pour permettre l'évacuation de civils retenus par les groupes armés dans la vieille ville de Homs. Considérée comme "la capitale de la révolution" contre le régime, la ville de Homs est divisée sur des bases confessionnelles, la majorité des sunnites soutenant les rebelles, et les alaouites, issus de la même communauté religieuse que le président Bachar Al-Assad, appuyant le pouvoir. Ses habitants sont assiégés pendant près de deux ans et bombardés presque chaque jour par l'armée, qui cherche à reprendre leurs quartiers. Le régime accuse les rebelles d'utiliser les civils comme "boucliers humains", et ces derniers accusent Damas d'avoir contraint les survivants à se nourrir d'herbes. Il reste que régime et opposition, à l'exclusion des djihadistes, ne sont pas revenus sur leur participation au deuxième round de pourparlers prévu le 10 février à Genève. D. B Nom Adresse email