"Notre premier objectif est la formation, la standardisation des outils de recueil de l'information et la mise en place du réseau national de lutte contre cette maladie". "Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a finalisé l'arrêté qui officialisera et institutionnalisera les registres de cancer en Algérie. Ledit arrêté sera signé incessamment." C'est ce qu'a déclaré la sous-directrice des maladies non transmissibles et de lutte contre les facteurs de risque au département d'Abdelmalek Boudiaf, Dr Nadhir Djamila, en marge de l'atelier national sur l'enregistrement du cancer qui se tient à Sétif du 9 au 13 février en cours. Selon notre interlocutrice, trois objectifs ont été tracés par les organisateurs de cette rencontre qui a regroupé les représentants des 48 wilayas du pays. "Notre premier objectif est la formation, la standardisation des outils de recueil de l'information et la mise en place du réseau national de lutte contre cette maladie. Ainsi, le ministère de la Santé sera doté d'une base de données, voire d'outils qui permettront d'accompagner le plan cancer", a-t-elle tenu à préciser. Et d'ajouter : "L'Etat consacre beaucoup de moyens humains et financiers pour la lutte contre le cancer, cependant l'absence de données fiables et d'un plan actualisé et adapté a compromis la réalisation de résultats attendus par tout un chacun." Il est à noter que le ministère a eu recours à l'appui et expertise des Italiens, qui sont leader en la matière. "L'expérience italienne est connue et reconnue par l'Union internationale de lutte contre le cancer. Elle ne pourra être que bénéfique pour les coordinateurs de wilaya regroupés à Sétif afin de réaliser des registres fiables avec une base de données décisionnelle qui permettra de planifier le traitement afin de satisfaire la prise en charge de la maladie", a renchérit la représentante du MSPRH. Pour les participants qui ont été mis au parfum, dès l'ouverture des travaux, l'objectif est clair : donner le maximum d'informations sur les facteurs de risque selon un standard international. "Ce travail nous permettra aussi de nous comparer à d'autres pays. Actuellement, nous n'avons que 14 registres dont deux ou trois qui sont fiables et validés par l'Union internationale, et l'absence d'informations générales et détaillées fausse souvent les données. Ce n'est qu'avec un réseau national que nous pouvons atteindre les objectifs assignés du plan cancer", nous dira un participant. De son côté, le Pr Hamdi Chérif Mokhtar, épidémiologiste et coordinateur du registre de cancer de Sétif, une référence en la matière, a tenu à faire passer le message du Pr Zitouni, responsable du plan cancer, mandaté par le président de la République pour évaluer l'actuel plan et du coup la réalisation d'un nouveau plan. "Le plan cancer ne peut en aucun cas se passer des registres de cancer. Il est donc important, voire impératif de mettre en place des registres de cancer avec un réseau national et une coordination nationale", a-t-il affirmé. F. S Nom Adresse email