L'aile du syndicat Satef, dirigé par Salem Sadali, a tenu, hier, à dénoncer les atteintes et pressions exercées par le ministère de l'Education nationale sur les grévistes des syndicats autonomes de l'éducation qui entament aujourd'hui leur quatrième semaine de grève. "Le Satef dénonce avec la plus grande vigueur les atteintes et les pressions exercées par le ministère de l'Education nationale sur les grévistes et avertit quant à toute mise en œuvre des mesures brandies à leur encontre", écrit le secrétaire général du Satef, Salem Sadali, dans une déclaration rendue publique ce week-end. "Même si nous divergeons avec d'autres syndicats sur les objectifs et les méthodes, le Satef ne saurait trahir son camp naturel ni commettre la honte d'intervenir dans des grèves auxquelles il n'est pas partie prenante", précise, toutefois, Sadali pour lever tout amalgame entre sa dénonciation des pressions du ministère avec la position de son syndicat vis-à-vis de cette grève entamée par les autres syndicats autonomes. Les propos de Sadali se veulent un rappel à l'ordre destiné à l'autre aile du même syndicat Satef qui s'est virilement attaqué aux syndicats grévistes. "Le Satef authentique tient à laver ses mains et sa conscience de toutes les forfaitures faites en son nom", souligne Salem Sadali, dénonçant ce qu'il qualifie de manœuvres du ministère à l'effet de torpiller les négociations avec les syndicats grévistes. "Après avoir usé de toutes les manœuvres immorales et illégales pour torpiller le Satef et privilégier certaines personnes au détriment des représentants légitimes du syndicat qui ont refusé le marchandage, le ministère de l'Education vient de franchir un nouveau pas en usant du sigle du Satef dans des entreprises tendant à casser la grève et torpiller les négociations avec les syndicats grévistes", explique Salem Sadali dans sa déclaration. Pour rappel, dans une déclaration rendue publique la semaine dernière, le Satef, version Amoura, a qualifié la grève des syndicats autonomes de "grève politique" à laquelle il a d'ailleurs refusé d'adhérer, écrivait-il, "par principe". Amoura, qui semblait confondre l'action syndicale avec l'action politicienne, avait ajouté que "le Satef ne peut pas et ne veut pas s'aventurer en ce moment crucial que vit notre pays pour jeter de l'huile sur le feu en appelant à une grève, alors que nous sommes à deux mois de l'élection présidentielle et que ce gouvernement gère les affaires courantes du pays". S L Nom Adresse email