Premier à être reçu, l'Unpef a été mieux servie que les syndicats du secondaire. La Fonction publique n'a pu faire de nouvelles concessions, arguant que certaines doléances relèvent des prérogatives du Premier ministre. Après de longues heures de négociations avec les responsables de la Fonction publique sous les auspices du ministre chargé de la Réforme du service public, le Cnapest-élargi a convoqué son conseil national pour lui soumettre le PV signé avec la FP. La satisfaction n'a pas été au rendez-vous comme cela a été le cas pour l'Unpef qui s'est précipitée d'ailleurs pour mettre fin au débrayage sur fond de mécontentement des personnels dont les revendications n'ont pas été satisfaites. Il faut dire que c'est beaucoup plus le corps enseignant des deux cycles primaire et moyen qui ont été les mieux servis, ce qui a mis l'Unpef dans la gêne face aux autres corps à qui elle a promis de nouvelles batailles. Soucieux de sauver sa crédibilité vis-à-vis de ses adhérents, le Cnapest-élargi, qui ne semble pas très convaincu par les réponses de la Fonction publique aux doléances soulevées, a soumis le PV signé à ses différentes instances. Des assemblées générales suivies de conseils de wilaya ont été organisées hier matin en perspective du conseil national qui a débuté ses travaux hier dans la soirée. "Nous ne pouvons pas évaluer les résultats de la rencontre qui s'est déroulée pendant deux jours, jusqu'à des heures tardives. C'est au conseil national de la faire, et ce, sur la base des rapports de wilaya. Le conseil se tiendra ce soir (hier, ndlr) pour évaluer le contenu du PV et décider de la suite à donner au mouvement. Nous serons fixés demain (aujourd'hui, ndlr)", nous confie le chargé de communication du Cnapest. Le document signé énonce les 13 revendications exprimées par le Cnapest et les réponses données par le DG de la Fonction publique. Ce dernier n'a donné des réponses concrètes qu'à quelques trois doléances, et s'est contenté, pour le reste, de s'engager à les soulever à son tour aux secteurs dont elles dépendent. Certains points relèvent des prérogatives du Premier ministre, d'autres des départements de l'Education, de l'Habitat et du Travail. C'est le cas pour les revendications relatives aux quotas de logements, à la médecine du travail et aux postes aménagés, aux entraves à l'exercice syndical, aux irrégularités ayant entaché les concours de recrutement de 2012 et 2013, les primes du Sud et l'intégration des enseignants du technique, des instituteurs et des enseignants du fondamental dans les nouveaux grades institués à la faveur du nouveau statut, et ce, sans condition, mais en prenant en compte leur ancienneté dans leurs grades d'origine. Cette dernière demande constitue le point d'achoppement depuis le début des négociations avec la tutelle. "Cette doléance touche tous les fonctionnaires de divers secteurs dont les corps sont en voie de disparition. Elle aura des conséquences sur le classement et son harmonisation avec le niveau de qualification, sans oublier ses incidences financières", répond la FP qui va la soumettre à Sellal. Les acquis des enseignants du secondaire et du technique Le Cnapest-élargi n'est pas sorti de la rencontre avec la Dgfp les mains complètement vides. Quelques revendications pour lesquelles la FP a déjà donné son feu vert et qui sont contenues dans les précédents PV signés avec la tutelle, ont été rediscutées. La Fonction publique s'est engagée "à saisir le ministère de l'Education nationale pour les appliquer sur le terrain". Il s'agit principalement des points 9 - 10 - 11 et 12 de la plate-forme du Cnapest portant respectivement sur la régularisation des professeurs ingénieurs ayant réussi au concours de 2011 et qui seront promus au grade de professeur principal du secondaire, la prise en compte de l'ancienneté acquise dans les cycles primaire et moyens pour les diplômés des ENS ayant accompli 10 à 20 ans de service au 31 décembre 2011 recrutés dans ces deux cycles en raison du manque de personnels, la même disposition est appliquée pour les professeurs d'enseignement moyen et fondamental pour accéder aux nouveaux grades (principal et formateur) et l'intégration des PES promus au grade de PES principal avant la promulgation du décret 12-240, au nouveau grade de PES formateur. Reste à savoir si les concernés seront convaincus par les réponses de la FP et reprendront du service. M B Nom Adresse email