La fête annuelle de Tidekelt, organisé sous le patronage du ministère du Tourisme et de l'Artisanat dans la ville d'In-Salah, 700 km au nord de Tamanrasset, a enregistré un engouement particulier comparativement aux éditions précédentes. 39 artisans de la région et 25 autres venus de 11 wilayas du pays, en l'occurrence Tizi Ouzou, Tissemsilt, Aïn Defla, Adrar, Boumerdès, Ghardaïa, Béchar, Médéa, Biskra, Oran et El-Bayadh ont pris part à cette manifestation qui en est à sa 13e édition. "Le nombre de participants est passé de 48 à 64 cette année. On a eu beaucoup de demande qu'on n'a pas pu satisfaire en raison du manque de moyens", a souligné, de prime abord, le directeur de la Chambre de l'artisanat et des métiers (CAM) de la wilaya, Mourad Saïdani. Du 24 au 28 février, les habitants de la capitale de Tidekelt ont ainsi découvert ce dont le génie créateur des artisans peut faire quand le terrain est propice et les moyens sont à la hauteur de leurs ambitions. "La date de la fête, organisée d'habitude en mois d'avril de chaque année, a été avancée en raison de l'élection présidentielle prochaine. Ce changement coïncidant avec la célébration de la nationalisation des hydrocarbures et la création de l'UGTA n'est nullement fortuit puisque les dates arrêtées permettent, au mieux, la participation massive des artisans de Tidekelt composée de cinq principales localités, à savoir In-Salah, Fougaret Ezzoua et In-Gher relevant de la wilaya de Tamanrasset et deux régions d'Adrar, Titte et Aoulef", précise M. Saïdani. Pour toutes ces raisons, il a été décidé, en concertation avec les autorités locales, de maintenir ces dates pour les prochaines éditions à l'effet de créer des traditions du côté des visiteurs et des artisans désirant participer. La promotion de l'artisanat et la sauvegarde des métiers dans cette région millénaire sont les principaux objectif assignés à cet événement, qui se veut aussi une occasion pour se réunir afin d'échanger des idées sur la profession et parallèlement faire part des problèmes sur lesquels bute la production artisanale dans cette wilaya continent. Tout en mettant en relief l'apport des participants issus des autres wilayas, le directeur de la CAM a expliqué que cette démarche s'inscrit dans l'ambition de créer une dynamique concurrentielle à même de permettre aux artisans de Tamanrasset, les bijoutiers en particulier, de mieux exposer et présenter leur production. Une journée de sensibilisation sur les objectifs, les services et les missions de la Chambre de l'artisanat et des métiers a été aussi au programme de cette manifestation. La CAM a, toutefois mis l'accent sur l'utilité du RAM (registre des activités et des métiers), destiné exclusivement à la régularisation des artisans qui exercent dans l'informel. "L'Etat offre des opportunités et des aides sous forme de matériels et de machines dans le cadre du Fonds national de la promotion des activités artisanales. Mais pour en bénéficier il faut d'abord s'inscrire au Ram, lequel vise à encourager la production artisanale d'un côté et lutter contre l'informel de l'autre", ajoute encore notre interlocuteur, non sans souligner le rôle prépondérant de la commission de qualification du fait qu'elle offre aux artisans le document (diplôme, carte...) leur permettant d'avoir accès au monde actif et du coup l'ouverture des portes de la prospérité. A cela s'ajoute l'accord de partenariat conclu entre le ministère de tutelle et celui de la Justice portant sur la réinsertion professionnelle des jeunes après avoir purgé leur peine. Les ex-détenus auront ainsi la possibilité de développer un métier d'avenir leur évitant de retomber dans le même piège. R. K Nom Adresse email