Après la naissance, il y a quelques semaines, du mouvement Barakat qui milite contre un 4e mandat d'Abdelaziz Bouteflika, voilà que la Coordination des aârouch englobant les wilayas de Batna, Khenchela et Oum El-Bouaghi vient de voir le jour. C'est ce qu'a déclaré, avant-hier, le représentant du mouvement des aârouch de la wilaya de Batna, en marge des différentes manifestations qui ont eu lieu dans la journée d'hier dans chacune des wilayas de Batna, Oum El-Bouaghi et Khenchela, organisées par... des étudiants, enseignants, avocats et autres médecins. La coordination aura pour première action l'organisation d'une marche de protestation contre les propos qualifiés de "diffamatoires" et "insultants" de l'ancien Premier ministre et actuel directeur de campagne du candidat à la présidentielle du 17 avril prochain, Abdelaziz Bouteflika. "Nous sommes en concertation avec les représentants des aârouch des wilayas de Khenchela et Oum El-Bouaghi afin de mettre en place un plan d'action visant à répondre de la manière la plus pacifique aux propos d'Abdemalek Sellal", nous dira une source proche du mouvement. Et d'ajouter : "Cette marche pacifique aura lieu le 20 mars prochain dans chacune des wilayas sus-citées." Si les déclarations de l'ancien Premier ministre, Abdemalek Sellal, lors de ses sorties sur le terrain à travers les 48 wilayas du pays, n'ont, jusque-là, suscité que moquerie et autres railleries, notamment sur les réseaux sociaux au point où une page facebook a été créée et consacrée exclusivement à ses propos "sellaliates", il semblerait que ce ne soit plus le cas aujourd'hui. D'autant que ce dernier a non seulement provoqué le courroux des Chaouis mais également l'indignation et plus encore la stupéfaction des Constantinois qui ont vite réagi, aussi bien dans la rue que sur la Toile et ont démenti l'existence de cette soi-disant citation propre à la région (Chaouia hacha rezk Rabi). "Je suis oulid bled et je n'ai jamais entendu dire ça à Constantine", nous dirons quelques natifs de la ville des 7-Ponts. D'autres, par ailleurs, sont dubitatifs quant à la dernière sortie de Sellal. "Il a réussi à détruire, en quelques heures, tout ce qu'il avait tenté de bâtir en une année (défendre le bilan de Bouteflika)", s'étonne Amine, enseignant universitaire. L. N Nom Adresse email