Bien que peu nombreux, des jeunes, dont notamment des étudiants, ont réussi à perturber pendant quelques minutes, jeudi, le meeting de Amara Benyounès et de Amar Ghoul organisé à la salle Saïd-Sennani, à Boumerdès. Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Non au 4e mandat", "Partez ! La jeunesse en a marre de vous" ou, encore, "Laissez-nous bâtir l'Algérie de demain", ces jeunes qui se sont faufilés parmi les partisans de Bouteflika ont également scandé plusieurs slogans hostiles au pouvoir. Après un moment de brouhaha et de confusion, Amara Benyounès, le premier à intervenir, a saisi l'occasion pour lancer des critiques à l'encontre des boycotteurs et de quelques poignées de manifestants qui n'arrivent pas à drainer des foules" allusion au mouvement Barakat. "Nous sommes la majorité dans ce pays et le peuple aime Bouteflika, et vous avez constaté que ceux qui expriment leur hostilité au Président dans la rue sont une infirme minorité", a lancé Amara Benyounès. Et d'enchaîner : "Nous allons donner une leçon de démocratie le 17 avril et nous allons fêter la victoire ensemble car nous sommes convaincus que Bouteflika passera". Encore une fois, le président du MPA met en garde sur les risques que les partisans du boycott font courir, selon lui, au pays avec leur appel à sortir manifester dans la rue. "Nous ne voulons pas revenir aux années 1990 et nous avons vu ce qui s'est passé en Egypte, en Libye, en Syrie, en Tunisie, on ne doit pas revenir en arrière, les Algériens ont besoin de vivre en paix et dans la sérénité". Lui succédant, Amar Ghoul a, lui aussi, agité le spectre de "l'insécurité régionale" qui pèse sur le pays à cause de l'instabilité que connaissent certains pays voisins. C'est l'un des "trois messages" annoncés à l'assistance par le ministre des Transports. "C'est pourquoi nous devons renouveler notre confiance à Bouteflika qui, par son expérience, sa clairvoyance et sa lucidité, permettra à l'Algérie de vivre dans la tranquillité", a-t-il enchaîné. N. O. Nom Adresse email