Le marasme touristique que vit la capitale de l'Ahaggar, Tamanrasset, depuis plus de 3 ans, a été le point par lequel Louisa Hanoune, candidate à l'élection présidentielle du 17 avril prochain, a amorcé, hier, son meeting à la Maison de la culture de la wilaya. Dans une salle pleine à craquer, elle a adressé des critiques acerbes à l'encontre des décideurs qui n'ont rien apporté à cette wilaya. "À mon arrivée à Tamanrasset, j'ai été stupéfaite. La capitale du tourisme saharien est triste. Les potentialités dont jouit cette wilaya sont inexploitées, au grand dam des tour-opérateurs. Quelque 3 000 personnes se sont retrouvées au chômage", regrette-t-elle. Louisa Hanoune est revenue sur la politique dépensière adoptée par le régime en place en mettant en évidence les échecs répétés du système. L'absence de contrôle institutionnel "s'est répercutée négativement sur le développement de l'économie nationale. La prochaine consultation sera un test historique pour les Algériens", a-t-elle enchaîné en titillant la fibre nationaliste de l'Ahaggar. La candidate à la présidentielle a expliqué les grandes lignes de son programme, lequel est, selon-elle, adapté aux réels besoins exprimés par le peuple. Tout en chargeant les autres partis et leurs programmes respectifs qui "ne répondent point aux attentes de la population", Louisa Hanoune a appelé les Touareg aspirant au changement à participer à ce scrutin décisif afin de couper l'herbe sous les pieds des corrompus et des ripoux du système en place. La candidate du Parti des travailleurs (PT) a, depuis cette "wilaya-continent", mis en garde contre les dangers et les menaces qui guettent l'Algérie : "Nous ne voulons pas vivre le même scénario que l'Egypte de Moubarak." Revenant à la visite de John Kerry qu'elle avait qualifié d'architecte de la guerre et du colonialisme, la candidate n'y est pas allée avec le dos de la cuillère en ce qui concerne les conflits fomentés au nom de la démocratie. "Il (J. Kerry, NDLR) a saisi l'occasion de l'attaque militaire de la France au Mali pour installer une base américaine au Niger, comme c'est le cas dans plus de 35 pays colonisés. Ce n'est pas aujourd'hui qu'on va nous faire avaler leur salade", a-t-elle ajouté. R. K Nom Adresse email