Troisième chapitre : "L'âme sœur..." Résumé : Fateha est allée rejoindre Inès pour discuter avec elle. Elle lui conseille de se faire des amies, de sortir. Mais Inès ne veut pas s'attacher, sachant qu'ils devront repartir. Après leur discussion, elle va se coucher. Inès se connecte et retrouve Tahar. Il lui tourne la tête, avec des mots doux et elle cède à ses demandes... Le matin, lorsqu'Inès se réveille, elle repense à la nuit passée. Elle rougit en se remémorant les moments de plaisir qu'elle a éprouvés en compagnie du jeune homme. Pour la première fois de sa vie, elle était amoureuse, et jamais elle n'aurait cru pouvoir ressentir aussi intensément ce sentiment. Hier soir, les démons de minuit avaient eu raison d'elle. La nuit avait été chaude. Avec Tahar, elle n'était plus une lycéenne et la fille que ses parents tentent de protéger des mauvaises fréquentations et de la drogue. Avec lui, elle est devenue une femme. Elle se sentait femme jusqu'au bout des ongles. Pour lui faire plaisir, elle allée jusqu'à se dévêtir devant la webcam. Elle avait pris du plaisir en le voyant tendre les mains vers elle. Elle avait ressenti la chaleur de ses mains, son étreinte. Ce qu'ils avaient vécu la veille relève de la magie de l'amour. Ils avaient été ensemble jusqu'au milieu de la nuit. Inès se redresse et sourit en voyant ses vêtements traîner au pied du lit. Pour lui plaire et lui prouver son attachement, elle avait osé faire l'impensable et l'inacceptable. Jamais elle ne s'en serait crue capable. La jeune fille se lève et met un pyjama. Elle ne va pas prendre son petit-déjeuner. Elle allume son PC puis ramasse ses vêtements qui traînent sur la moquette. Elle les roule en boule et les jette à l'intérieur de son armoire. Elle va prendre place en face de l'écran et elle est bien déçue en ne trouvant personne en ligne. Elle aurait voulu parler ou écrire à son amie Ferewsan de ce qu'elle a vécu la veille. Elle lui laisse un message, lui demandant de l'attendre en début d'après-midi. Elle écrit un mot doux à Tahar qu'elle a hâte de retrouver. Il lui manque. Le sait-il ? Elle a envie d'entendre sa voix même si parfois elle ne peut pas lui parler, de peur d'être entendue par ses parents. Elle se déconnecte et sort de la chambre. Elle va faire sa toilette avant de rejoindre ses parents au salon. Elle les embrasse sur la joue. - Tu aurais pu faire la grasse matinée, dit Fateha. J'ai remarqué que tu ne t'étais pas couchée tôt. - Oui... Inès rougit un peu et se détourne. - Je vous prépare quelque chose ? propose-t-elle. - Nous avons déjà déjeuné, répond Djaâfar. J'ai acheté des croissants, ils sont encore chauds... Va déjeuner ! Inès se rend à la cuisine et place un bol de lait dans le four à micro-ondes. Elle est en train de s'installer à la table lorsque sa mère la rejoint. Fateha se sert un café et prend place en face d'elle. Elle la regarde, et lorsqu'elle croise son regard, elle a une remarque. - Tu me parais différente, comme changée, dit-elle, une lueur interrogative dans les yeux. Pourquoi ai-je cette impression ? La jeune fille est si surprise qu'elle manque de s'étouffer avec son lait. Elle rougit tout en prenant une serviette pour s'essuyer la bouche. Elle évite le regard de sa mère tout en se demandant comment elle a pu deviner. - De quoi parles-tu maman ? l'interroge-t-elle. - J'ignore pourquoi mais je te vois différente, insiste-t-elle en secouant la tête. Peut-être que je me rends compte que tu as grandi ? Que tu es une belle jeune fille... Dis, tu... tu ne serais pas amoureuse ? Inès rit doucement. - Maman, tu crois que si c'était le cas, je te le dirais ? - Pourquoi pas ? émet Fateha. Je... tu oserais me le cacher ? - Et comment ! Tu iras tout de suite le rapporter à papa, dit Inès. Et il s'arrangera pour qu'ils disparaisse de la circulation... Pas touche à ma fille ! - Ne touchez pas à la prunelle de mes yeux, rectifie Fateha. Tu es tout ce qu'on a de plus précieux ! On fera tout pour te protéger des gens malintentionnés ! - Il y a des gens bien, maman ! Il n'y a pas que des voleurs, des menteurs, des traîtres, il y a aussi des gens comme toi, comme papa... - Oui, je sais ! Mais c'est plus fort... Allah ghaleb, murmure-t-elle avant de soupirer. J'ai toujours peur qu'on s'en prenne à toi ! Qu'on abuse de toi... Que tu te fasses avoir... Un jour, quand tu seras mère à ton tour, tu trembleras pour ton enfant... Alors, tu pourras comprendre ce que je ressens ! (À suivre) A. K. Nom Adresse email