L'une des clés de la réussite du futur mandat reste à l'évidence la disponibilité des ressources financières. L'Algérie dépendra au cours du mandat 2014- 2015 de l'évolution des recettes d'hydrocarbures qui constituent 97% des entrées en devises de l'Algérie. Or ce qui inquiète aujourd'hui, c'est la baisse de nos exportations d'hydrocarbures : 63 milliards de dollars en 2013 contre 70 milliards de dollars en 2012. Cette chute a constitué l'une des sources du solde presque zéro de la balance des paiements en 2013 : 130 millions de dollars. Les spécialistes du pétrole disent que les recettes d'hydrocarbures équivalent au volume multiplié par les prix. Si les cours du pétrole sont restés fermes, par contre les volumes exportés ont diminué. L'explication est simple : la production de gaz et de pétrole a chuté en raison du déclin des anciens gisements, notamment Hassi Berkine, Ourghoud, Bir Rebaâ (pétrole) et Hassi R'mel (gaz), ainsi que du retard dans la mise service des nouveaux gisements de gaz du Sud-Ouest ainsi que des nouveaux champs de pétrole du Sud-Est. Cette baisse des volumes a eu un impact négatif sur les recettes d'hydrocarbures. Cette situation risque de se poursuivre pendant au moins deux ans, dans un contexte de baisse de la demande internationale sur le gaz et de pressions de compagnies internationales clientes pour faire baisser les prix du gaz. La question est de savoir si les nouveaux champs qui entreront en production à partir de 2016 permettront de compenser le déclin des anciens gisements de pétrole et de gaz. Ces incertitudes sur les prix et volumes à exporter sont accentuées par le fait que les résultats positifs des efforts d'exploration engagés au cours des dernières années ne porteront leurs fruits que dans cinq-dix ans. Or, face à ces incertitudes sur l'évolution de nos recettes d'hydrocarbures, les candidats à la présidentielle 2014 promettent d'engager de fortes dépenses pour répondre aux attentes de leurs électeurs. Pour un spécialiste financier, il convient de réfléchir recettes avant les dépenses. Or la tendance en Algérie est de réfléchir dépenses avant les recettes. K. R. Nom Adresse email