Interpellés lors des incidents ayant émaillé la marche commémorative du 20 Avril à laquelle ont appelée le MCB et le MAK, des dizaines de jeunes manifestants — pas moins de 80 personnes — demeurent toujours en garde à vue au niveau du commissariat central en attendant leur comparution devant le parquet, a indiqué une source policière. Au moment où nous mettions sous presse, ces manifestants, accusés de "trouble à l'ordre public" n'ont pas encore été présentés devant le procureur près le tribunal de Béjaïa. Tandis que tous les enfants mineurs arrêtés dans le sillage des mêmes émeutes ont été relâchés dimanche soir, le jour même de la manifestation. À ce propos, les responsables du bureau de la wilaya de Béjaïa de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh) – aile de Hocine Zehouane — ont rendu publique, hier, une déclaration, à travers laquelle ils tiennent à "dénoncer la répression et l'interdiction" dont a fait l'objet la marche, initiée par le Mouvement culturel berbère (MCB). Les responsables locaux de la Laddh de Béjaïa appellent à "la libération et l'acquittement de tous les jeunes arrêtés à Béjaïa et à Tizi Ouzou" et exhortent au "respect des libertés et des droits de l'Homme, dont la liberté de manifestation et d'organisation, garantis par la Constitution et les conventions internationales, signées par l'Algérie". Les rédacteurs de ladite déclaration mettent en garde contre une éventuelle condamnation de ces jeunes qui, selon eux, "ne fera qu'exacerber la tension dans une région qui a renoué avec la sérénité et le calme ; pour preuve, la marche du 20 Avril a tenu toutes ses promesses : mobilisation, organisation et respect de cadre pacifique". K O Nom Adresse email