A l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, la Sûreté de wilaya de Tamanrasset a organisé, jeudi, une cérémonie en l'honneur de tous les correspondants locaux de presse. Dans son allocution, le chef de Sûreté de wilaya, le commissaire divisionnaire, Okache Makid, a rappelé le rôle de la presse dans la concrétisation de la stratégie mise en place par cette institution sécuritaire, notamment dans le cadre des campagnes de sensibilisation contre le crime sous toutes ses formes. Il a invité les journalistes à faire preuve de professionnalisme afin d'éclairer l'opinion publique et de veiller au respect de l'éthique pour honorer les organes représentés et défendre leur crédibilité auprès des lecteurs et auditeurs. L'officier chargé de la communication, Tria Mourad, a pour sa part mis en relief l'importance des messages véhiculés par la presse considéré comme étant un partenaire inéluctable dans la réalisation des projets s'inscrivant dans la politique de communication élaborée par la DGSN. Les invités de la corporation se sont réjouis de cette reconnaissance et voient en cette initiative un encouragement à plus d'effort pour accomplir objectivement le devoir d'informer. Les journalistes ont axé leurs interventions sur la mise en valeur de la liberté de la presse dans l'échange d'idées afin de déboucher sur une compréhension et une coopération durables. Toutefois, Ils ont soulevé les difficultés auxquelles ils font face quotidiennement en l'absence d'une culture de communication dans la wilaya. Selon Litim Cheikh, correspondant du quotidien Echourouk, "le manque de moyens matériels et financiers rend le travail journalistique plus que difficile dans cette wilaya qui s'étend sur plus de 550 000 km2. Nul besoin de décrire les difficultés auxquelles nous sommes confrontés sur le terrain pour une info qui n'est même pas publiée au temps voulu". Ce qu'il faut retenir en revanche est que les frais dépensés, notamment quand on est contraint de faire de longs déplacements, sont à la charge du correspondant et de surcroît dépasse largement le prix du papier publié. "Le wali nous a promis en octobre dernier, à l'occasion de la célébration de la première journée nationale de la liberté de la presse, d'ouvrir une maison de presse dans la wilaya. Cependant, ses promesses ont fondu comme neige au soleil", regrette-t-on. L'épineux problème de la distribution de journaux est aussi à soulever, sachant qu'en plus de la double majoration payée pour se procurer un journal, la distribution dans la wilaya de Tamanrasset se fait avec un à deux jours de retard. Pour y remédier, le ministre de la Communication avait promis de réaliser une imprimerie offset. Septique, le DG de la société de l'imprimerie algérienne (SIA), quant à lui, n'était pas favorable à cette idée compte tenu de la rentabilité financière du projet dans cette wilaya où l'on a enregistré un taux de lectorat réduit par rapport aux autres wilayas du pays. Faut-il encore une volonté politique pour éviter aux Tamanrassetis de lire les infos d'archives ? R. K Nom Adresse email