Située à 30 km de Barcelone, l'usine de fabrication couvre une surface totale de 2,8 millions de m2, soit 400 terrains de football, dont 260 000 m2 sont des espaces paysagers. Véritable pépinière de richesses et d'emploi, avec un effectif de 11 500 personnes, elle nourrit plus de 40 000 familles. Reportage. Industrie, technologies, valeur ajoutée et fierté, voilà les quatre maîtres mots qui se dégagent dès l'entrée de cette usine de Martorell où Seat fabrique des merveilles. La visite vaut le détour, dès que toutes les voitures commercialisées en Algérie sont fabriquées sur ce site, hormis Seat Toledo, usinée à Bratislava chez Skoda, d'autant qu'elle décline la même plate-forme que Skoda Rapid. Lisa Poli, assistante du chef de département de fabrication de grosses pièces, se fera plaisir de nous mener dans la planète Seat. Pour une première étape, on a l'impression que tout est fait ici. Que de presses de coupe et de tassage, que de presses de transfert, les 3 principales fabriquent les pièces de l'intérieur, avec des entrepôts de matrices et d'entretien, de formes de carrosseries et de coupes finales. S'étalant sur 18 000 m2, cette étape a une capacité de fabrication de 30 000 coupes et 38 000 pièces/jour. Le timing est tellement respecté que les ingénieurs et les techniciens n'ont pas droit à l'erreur. D'ailleurs, la flexibilité est un autre maître mot de cette étape où chaque presse doit avancer selon les attentes des prochaines étapes décisives. Evidemment, tout est contrôlé pour que la qualité de la pièce soit précise. A défaut, elle sera rejetée à la prochaine chaîne. On voit alors des lignes de style d'Ibiza, de Leon et d'Altea. Pas moins de 700 Leon sont fabriquées chaque jour à ce niveau où 214 employés veillent au grain et appliquent à la lettre la charte graphique du Consortium Volkswagen. Au cœur du Car-Body où l'erreur n'est pas permise Là aussi, on fabrique la Cupra, Audi Q3 et le Q3-RS, mais aussi une série de Q3 pour le marché américain. Seules Seat Lamra est usinée au Portugal et la citadine Seat Mii à Bratislava. A la seconde étape, ce sera à Ignasi Serra, responsable de l'atelier carrosserie, de nous mener dans le monde de la coupe et de la tôlerie. C'est ici que le processus de l'usinage carrosserie se fait. On citera, entre autres, les langerons intérieurs, les sous-ensembles, le passage des roues, le sol de voitures et la base complète du latéral. On l'appelle également le Workshop-1 Car-Body, car même le processus de peinture est fait sur cette chaîne où exercent 390 personnes, assistées par 598 robots. Répartie sur 120 660 m2, soit 20 terrains de football, elle constitue la plus grande surface de Martorell, avec 1450 emplois directs. Avec une carrosserie/minute, soit 700 unités/jour, cette chaîne possède une capacité de 2900 unités/jour. Chaque voiture doit passer par là pour subir les soudures classiques et laser, la masse collante et la manipulation des pièces. Dès que le châssis de la voiture arrive, il subit un contrôle de qualité qui répond aux standards internationaux de Volkswagen. En face, la voiture passe par le test de géométrie. Ici on ne parle pas de millimètres, parfois même pas de microns. C'est l'étape où il y a une forte concentration de précision. Après tout, il s'agit d'une science exacte et cela va de la sécurité des acquéreurs. D'ailleurs, on verra même comment les éléments d'assemblage s'adaptent sur chaque modèle ! L'art de la finition ou les joyaux irréprochables ibériques Fini cette étape, la voiture est transférée à la phase finale ou de mariage des éléments. Ici 4000 personnes veillent pour un montage final de 2100 unités/jour. Casas Ramon, responsable de cet atelier, nous invitera à assister au montage extrême d'une Seat Leon. Elément par élément, le châssis et la tôlerie, ajustés aux niveaux de finitions, se compactent avec le moteur, avec le palier avant et arrière, avant que le tout ne soit jumelé avec 106 vis. Au moindre souci d'ajustement, les ingénieurs interviennent et arrêtent le processus. On assistera ensuite au montage final d'une Ibiza. Celle-ci subit le même processus, avec tout autour un approvisionnement de matériaux. Et c'est là que la "Pieuvre" intervient pour tout assembler et vérifier les vis et les serrages, avant de finaliser la voiture. Avec un seuil de "zéro tolérance", le véhicule sera vérifié, tant sur le plan mécanique que mécatronique, sur une plate-forme intelligente, avant qu'il ne sorte de l'usine. Le numéro de châssis robotisé et identifié, la voiture est alors commercialisable. Moralité : Seat est prêt à dominer le marché à l'horizon 2018. A cette date-là, il cannibalisera des centaines de modèles chez les concurrents. Surtout quand on possède une usine comme celle de Martorell. A bon entendeur... DE NOTRE ENVOYE SPECIAL A BARCELONE : F. B. [email protected] Nom Adresse email