L'écrivain, directeur de la communication de l'opérateur de téléphonie mobile Djezzy et chroniqueur au quotidien Liberté, Hamid Grine, a été nommé ministre de la Communication, hier, dans le nouvel Exécutif d'Abdelmalek Sellal. Cette nouvelle nomination fait partie des rares surprises du nouveau gouvernement, mais elle n'est pas du tout incongrue, puisque Hamid Grine connaît parfaitement le monde de la communication et des médias, compte tenu de sa longue expérience dans l'univers des relations publiques. Si les nouvelles fonctions de l'auteur de Cueille le jour avant la nuit nous contraignent à nous séparer de notre chroniqueur qui a croqué, durant des années, dans nos colonnes, les portraits de plusieurs personnalités du monde de la politique, des arts et de la culture, etc., le ministère de la Communication a sans nul doute gagné un excellent communicateur. Né en 1954 à Biskra, Hamid Grine a débuté dans le journalisme sportif, métier qu'il a exercé aussi bien en Algérie qu'à l'étranger. En plus de sa polyvalence — il a signé des articles dans les rubriques économie, société et culture —, le nouveau ministre a également travaillé dans le domaine de la communication publicitaire. Après de nombreux ouvrages sur le sport, notamment le best-seller Lakhdar Belloumi, un footballeur algérien, Hamid Grine, qui a reçu la Plume d'or de la presse sportive en 2006, se tourne vers la littérature à proprement parler et publie de nombreux romans : Un Parfum d'absinthe, Le Café de Gide, La Dernière prière, ou encore Il ne fera pas long feu (éditions Alpha), pour lequel il recevra le Prix des libraires algériens, en 2009. Auteur prolixe, il sort en 2004 un livre de communication politique intitulé Chronique d'une élection pas comme les autres. Portraitiste de talent — il a fait partie des 10 finalistes 2013 du Prix Françoise-Giroud du portrait —, Hamid Grine a publié en 2004 le très bon recueil de portraits Comme des ombres furtives. En 2012, les éditions Casbah publient Sur les allées de ma mémoire, un recueil de quelques-unes de ses chroniques parues dans nos colonnes. En tant qu'écrivain, Hamid Grine, qui s'est exilé au Maroc durant la décennie noire suite à des menaces, voue une grande admiration pour Montherlant, Stendhal, ou encore Flaubert. Il soutient à chacune de ses conférences et autres rencontres avec ses lecteurs qu'il est très difficile "de faire simple", tout en qualifiant son écriture de "réaliste" et de "simple, mais pas simpliste". En tout cas, son succès littéraire n'est plus à rappeler, mais qu'en sera-t-il de ses nouvelles fonctions en tant que membre du gouvernement ? La tâche est loin d'être simple... S. K Nom Adresse email