Les réseaux de djihadistes affiliés à la nébuleuse d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sont plus que jamais décidés à installer des basses arrières en Algérie. Profitant du climat d'insécurité qui règne au Sahel, ces réseaux du terrorisme acheminent des armes de guerre et tissent des relais payés au prix fort pour semer la terreur. Face à cette dangereuse situation, l'Armée nationale populaire (ANP) a pris des mesures et a renforcé ses unités postées dans les contrées du désert algérien et au niveau des bandes frontalières avec la Libye, le Mali et la Tunisie. Les résultats ne se sont pas fait attendre, puisque plusieurs réseaux ont été démantelés et des convois d'acheminement d'armes de guerre ont été interceptés. Le plus important de ces filières internationales demeure celui démantelé à 250 km au sud de Bordj Badji-Mokhtar, une région relevant de la VIe Région militaire de Tamanrasset. En effet, ce réseau, composé de deux individus, allait introduire un lance-roquettes (RPG7), deux fusils mitrailleurs (FM), un pistolet mitrailleur de type Kalachnikov, sept roquettes pour RPG7, un téléphone satellitaire de type Thuraya, deux téléphones portables et 5 496 balles de différents calibres. Quelques jours plus tard, c'est au tour de la Section de recherches relevant du groupement de la Gendarmerie nationale (SRGN) d'Ouargla de mettre la main sur un réseau d'activistes terroristes, composé de deux éléments, à M'naguer, une localité enclavée distante de 190 km du chef-lieu de la wilaya d'Ouargla. Cette filière, composée elle aussi de deux individus, avait noué des relations sur les réseaux sociaux (facebook et Skype) avec des terroristes affiliés au Groupe de l'unicité et le djihad en Syrie (Guds), activant au nord du pays, et un coordinateur en Turquie chargé du recrutement et du transfert de nouvelles recrues au profit de l'opposition syrienne. Mieux, ces terroristes avaient, dans un passé récent, financé des djihadistes en Syrie. Bien avant ces deux importantes opérations, un réseau de narcotrafiquants a également été démantelé. Activant à l'ouest du pays, mais aussi aux frontières du Sud, donnant sur la Tunisie, plus exactement sur Djebel Chaâmbi, et la Libye, ce réseau s'étend, après enquête, du Rif marocain jusqu'aux maquis des terroristes chez nos pays voisins. Il faut dire que la télésurveillance des frontières et le renforcement des points de contrôle et de défense étant en vigueur, les unités de l'ANP et les GGF guettent tout mouvement suspect dans la région du Sahel et aux frontières terrestres avec la Tunisie et la Libye. L'alerte étant donnée à toutes les unités de redoubler de vigilance, des unités spéciales et des unités aéroportées et héliportées sont également mises à contribution par l'ANP pour sécuriser ces frontières plus que jamais menacées par le terrorisme international. F. B Nom Adresse email