Fraîchement installée, la ministre de l'Education nationale fera face à sa première épreuve incessamment. Le sursis accordé habituellement aux nouveaux membres de l'Exécutif n'est vraisemblablement pas de mise cette fois-ci. Nouria Benghebrit-Remaoun n'aura pas droit aux 100 jours de trêve accordés par les syndicats à son prédécesseur. C'est, du moins, le cas pour l'Unpef et principalement la commission des fonctionnaires des services économiques. Cette dernière menace de lancer des actions de protestation pour faire aboutir ses revendications. "Au cas où la tutelle refuserait de satisfaire nos revendications, des assemblées générales seront organisées pour sensibiliser et mobiliser autour d'une série d'actions de protestation", note le communiqué de la commission de l'Unpef. Rassemblements à travers les wilayas pour réclamer la concrétisation des engagements pris par le ministère et grève ouverte via le boycott de toutes les opérations de comptabilité et tout ce qui se rapporte à la prochaine rentrée scolaire. La commission envisage, dans le cadre de la poursuite et de l'amélioration de ses activités syndicales, d'organiser son université d'été. Avant cela, les fonctionnaires du service économique affiliés à l'Unpef comptent se mobiliser pour "faire toute la lumière sur notre dossier qui est ambigu et arracher nos droits". La liste des doléances compte : la révision du statut particulier, la promotion des agents comptables qui ont accompli 10 années de service au poste de vice-intendant, l'institution du poste d'intendant formateur, l'octroi de l'indemnité pédagogique, la participation aux concours d'accès au grade d'inspecteur financier, l'indemnisation de l'encadrement des examens scolaires et de la correction. Les choses sérieuses commencent donc pour la ministre de l'Education nationale qui ne saura où donner de la tête. Contestation sociale, examens scolaires, rentrée, réforme... Comme quoi gérer le département de l'Education nationale est loin d'être une mission de tout repos. Nom Adresse email