La Commission nationale des travailleurs des services économiques affiliée à l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) s'est réunie hier pour évaluer la situation de cette catégorie qui attend la satisfaction de ses revendications socioprofessionnelles. Devant le mutisme du ministère de l'Education, les représentants d'environ 16 000 travailleurs des services économiques ont décidé, à l'issue de la réunion, de tenir une assemblée nationale des commissions de wilaya le 2 avril prochain afin de décider des actions à entreprendre conformément au choix de la base, a annoncé l'Unpef dans un communiqué. La Commission nationale appelle les travailleurs à participer massivement aux rassemblements qui seront organisés au niveau des wilayas et au niveau national et en observant deux journées d'arrêt de travail les 10 et 17 avril, à l'appel de l'Unpef. La Commission nationale appelle les travailleurs à rester mobilisés et à se préparer à un éventuel durcissement du mouvement de protestation. Les intendants, poursuit le même communiqué, doivent se préparer pour remettre au ministère des Finances les agréments de comptables publics qui leur sont délivrés, dans le cas où le ministère de l'Education continue d'ignorer leurs revendications socioprofessionnelles. Les revendications concernent notamment l'accord des primes de responsabilité et de fonds, la prime d'expérience pédagogique, le maintien des postes d'agents des services économiques et les reclasser dans la catégorie 8. Les disparités salariales irritent les intendants Ils demandent aussi l'intégration des personnels justifiant d'une ancienneté de 10 années dans le poste d'adjoint d'intendant et la suppression du poste d'agent principal des services économique, la révision des conditions d'intégration et de promotion de l'ensemble des personnels des services économiques ainsi que la création du poste d'intendant formateur et le promouvoir dans la catégorie du même poste prévue pour les autres catégorie des personnels de l'éducation. La plateforme de revendications évoque aussi l'attribution d'une prime scolaire spécifique de 3000 DA, l'actualisation de l'indemnité de zone qui doit être calculée sur la base du SNMG (18 000 DA) et la promotion des travailleurs qui détiennent des diplômes universitaires. Contacté hier, le chargé de communication de l'Unpef, Messaoud Amraoui, a considéré que l'actuel statut particulier, adopté en 2012, a créé «une injustice entre les personnels de l'éducation car il a engendré d'importantes disparités salariales entre les travailleurs qui sont classés, pourtant, dans la même catégorie. Il citera le cas des intendants classés à la même catégorie que les conseillers de l'éducation alors qu'ils ne perçoivent pas le même salaire. La disparité salariale est flagrante entre les deux pour atteindre les 8000 DA. Le statut particulier doit être revu de nouveau pour «corriger les incohérences et les injustices subies par la majorité des personnels de l'éducation», citant entre autres les enseignants des écoles primaires, les directeurs, les professeurs de l'enseignement technique. Le statut particulier a créé une «fitna» (division) entre les travailleurs et aura des répercussions «négatives» sur le système éducatif.