En dépit des mises en garde du ministre de l'Education nationale, les travailleurs du secteur reviennent à la charge. Rejoignant leur poste le 1er de ce mois, les intendants de l'éducation et plus exactement les fonctionnaires des services financiers des établissements scolaires ont d'emblée annoncé la couleur. Ils ont entamé hier un débrayage d'une semaine - reconductible - hypothéquant ainsi ce qui reste des inscriptions scolaires devant s'effectuer au plus tard le 9 de ce mois et bloquant les procédures administratives à une semaine de la rentrée scolaire. Hier, dans la matinée, pris au dépourvu, les élèves devant s'inscrire dans leurs établissements respectifs ont rebroussé chemin. Selon les informations qu'ils ont reçues, leur l'inscription ne sera effective qu'à partir de la rentrée scolaire. Pour cause, la protestation des intendants revendiquent l'ouverture d'un réel débat sur les revendications de la coordination nationale des personnels des services financiers de l'éducation. Les contestataires reprochent au département de Benbouzid leur exclusion du nouveau régime indemnitaire. Tout en instituant un régime indemnitaire au profit des personnels de l'éducation, le décret exécutif 10-78 promulgué en février 2010, exclut les intendants de quelques indemnités pédagogiques, notamment l'indemnité d'expérience pédagogique et l'indemnité de documentation. Regrettant l'entame de l'année scolaire dans une atmosphère relativement tendue, certains syndicalistes estiment que le moment n'est nullement opportun pour enclencher une telle action, pouvant compromettre le début de l'année scolaire. « Nous regrettons le fait que les élèves renouent avec leur environnement scolaire dans une telle ambiance », a déploré le président de l'Unef, Sadek D'Ziri