Les chambres froides sont à l'arrêt, l'incinérateur des déchets des viandes est en panne, l'eau courante fait défaut dans cet abattoir ! ... Lors de la dernière session de l'APW, les élus avaient décrié l'état de déliquescence de l'abattoir communal de Guelma et s'étonnaient qu'aucune réaction n'ait été enregistrée pour le réhabiliter. Ils avaient souligné le manque flagrant d'hygiène dans cette infrastructure où sont sacrifiés quotidiennement des centaines d'ovins et de bovins et s'étonnaient du manque d'eau potable. Nous avons décidé de nous rapprocher de l'adjudicataire de cet abattoir pour nous enquérir des carences intolérables qui avaient été relevées par les locataires de l'APW. Ce dernier nous exhibe le cahier des charges le liant à l'APC de Guelma et il est stipulé que l'hygiène, la propreté, la disponibilité de l'eau courante dans cet abattoir, patrimoine communal, incombent à la municipalité. Conscient de la dégradation permanente des lieux et des pénibles conditions de travail, cet adjudicataire, lié par un autre bail de trois ans, nous affirme : "J'ai écrit à plusieurs reprises au président de l'APC, avec copie au chef de daïra, photos à l'appui et un constat d'un huissier de justice, pour exiger une remise à niveau de l'abattoir. En effet, les chambres froides sont à l'arrêt, l'incinérateur des déchets des viandes est en panne, l'eau courante fait défaut, au grand dam des travailleurs. D'ailleurs, la gestion de cet abattoir est confiée à un agent affecté par l'APC de Guelma, et c'est lui qui est responsable du fonctionnement et de l'état des lieux. Les sacrificateurs qui sont possesseurs d'une carte d'artisan sont rétribués par les bouchers, et les deux vétérinaires recrutés par l'APC veillent à l'état de santé des bêtes égorgées, puisqu'ils estampillent les carcasses." Notre interlocuteur nous précise que les abattages clandestins ont pris de l'ampleur ces dernières années dans la wilaya de Guelma, et dans ce contexte, il avait adressé des correspondances à la direction du commerce de la wilaya pour dénoncer ces pratiques illicites qui nuisent à la salubrité et à la santé de la population. Il souligne que c'est un manque à gagner pour lui, car il perçoit les taxes d'abattage au sein de cette infrastructure communale, sachant qu'il fournit l'encre aux vétérinaires pour l'estampillage des carcasses des bêtes. Cet adjudicataire souhaite un déclic chez les responsables communaux pour que cet abattoir soit restauré, réhabilité, doté de chambres froides opérationnelles, d'un incinérateur en état de marche et il insiste sur la disponibilité de l'eau courante qui est vitale. Il affirme qu'il est disposé à coopérer avec l'APC de Guelma pour relever le défi qui s'impose. H B Nom Adresse email